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Microsoft va investir 1 milliard de dollars pour l'environnement

Le géant informatique lance un nouveau fonds pour l'innovation et la préservation du climat. D'ici à 2030, l'entreprise américaine entend réduire de plus de moitié son impact environnemental et compte aller plus loin que la neutralité carbone.

Dirigé par Satya Nadella, Microsoft veut réduire de plus de moitié son impact environnemental d'ici à 2030.
Dirigé par Satya Nadella, Microsoft veut réduire de plus de moitié son impact environnemental d'ici à 2030. (Elaine Thompson/AP/Sipa)

Par Florian Dèbes

Publié le 16 janv. 2020 à 18:30Mis à jour le 16 janv. 2020 à 22:21

Mille milliards de dollars de capitalisation boursière et un gros chèque pour la planète. A la tête de la deuxième entreprise la plus riche du monde sur les marchés financiers derrière Apple, Satya Nadella a décidé que Microsoft allait investir 1 milliard de dollars en quatre ans dans un nouveau fonds pour l'innovation et la préservation du climat.

« Pour résoudre cette crise, nous aurons besoin de nouvelles technologies », a précisé ce jeudi le PDG de l'entreprise aux 125 milliards de dollars de recettes annuelles.Microsoft reconnait qu'elle n'apporte qu'une fraction des investissements nécessaires mais espère qu'elle incitera davantage de gouvernements et d'entreprises à investir.

16 mégatonnes de carbone

Le montant est sans commune mesure avec le précédent effet d'annonce de Microsoft et le déblocage en 2017 de 50 millions de dollars destinés à fournir gratuitement des ressources informatiques à des universités, des ONG ou des entreprises engagées sur les défis environnementaux.

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Cette fois encore, l'entreprise prévoit de flécher son investissement - sous forme de services informatiques, de prêt et de prise de participation - vers des projets verts menés par des partenaires. A charge pour ces derniers de développer les technologies dont Microsoft aura besoin pour atteindre ses objectifs en interne de réduction de son empreinte sur la planète.

Le géant informatique, qui affirme que ses activités vont émettre 16 mégatonnes de carbone cette année, entend réduire de plus de moitié son impact environnemental d'ici à 2030. Dans cinq ans, ses serveurs et ses immeubles de bureaux seront alimentés à 100 % en énergie renouvelable. A cette échéance, il espère pouvoir se dire « carbone négatif », ce qui veut dire qu'il financerait davantage de plans de reforestation et de séquestration hors atmosphère du carbone, qu'il n'en faut pour absorber les émissions dont il sera encore responsable dans dix ans.

Taxe carbone

Ainsi, Microsoft ferait mieux que l'objectif de « neutralité carbone » revendiqué depuis 2007 par Google et promis pour 2040 chez Amazon.« Etre neutre n'est pas assez pour les besoins du monde », écrit Brad Smith, le n°2 de Microsoft dans un long message publié ce jeudi. L'entreprise espère que l'ensemble des émissions carbones qu'elle a émises depuis sa création en 1975 auront été compensées en 2050.

Pour y parvenir, Microsoft mise sur une taxe carbone. Déjà appliquée depuis 2012, elle est payée en interne par chaque division du groupe en proportion de leur impact sur l'environnement. A partir du mois de juillet, qui marque le début du prochain exercice fiscal de Microsoft, les divisions (Office, Azure, Xbox, etc.) devront aussi s'acquitter de cette taxe pour les émissions de carbone de leur clients et de leurs fournisseurs, qui sont à l'origine, d'après Microsoft, des trois quarts des émissions du groupe. L'idée est d'inciter les divisions de Microsoft à sélectionner les sous-traitants les plus vertueux. Mais Microsoft n'a pas encore défini si tous les métiers qu'il externalise seront concernés, fait comprendre Lucas Joppa, le directeur de l'environnement de l'entreprise de Redmond, joint par téléphone dans la soirée.

L'impact sur la planète des usages numériques est « en progression rapide de 9 % par an », notamment en raison des centres de données de Microsoft et de ses concurrents, d'après le think tank The Shift Project. Les géants du secteur sont aussi souvent critiqués par des ONG pour l'obsolescence rapide de leurs ordinateurs, dont la fabrication puise dans les ressources de la planète.

Florian Dèbes

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