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Insuffisances dans la lutte contre le terrorisme : la Société générale écope de 5 millions d'euros d'amende

Insuffisances dans la lutte contre le terrorisme : la Société générale écope de 5 millions d'euros d'amende

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La banque est sanctionnée pour la défaillance de son système de lutte anti-blanchiment avec des insuffisances dans le signalement de comptes clients suspects. De l'argent ayant pu servir à financer le terrorisme.

Après l'amende de 10 millions d'euros contre BNP Paribas le mois dernier, au tour de la Société générale d'être frappée ce vendredi 21 juillet d'une sanction financière à hauteur de 5 millions d'euros, selon les informations des Echos. Comme sa concurrente, la Société générale se fait taper sur les doigts par l'Autorité de contrôle prudentiel et de régulation (ACPR) pour les failles de son système de contrôle du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.

Tracfin, organisme d'Etat chargé de traquer l'argent des organisations terroristes, a jugé que les délais de signalements aux autorités des comptes clients suspects à la Société générale étaient trop importants. De plus, relève l'organisme, "quelques opérations qui auraient dû être portées à la connaissance de Tracfin ne l'ont pas été".

Des reproches semblables à ceux adressés à BNP Paribas. Alors pourquoi l'amende est-elle deux fois moindre ? Tracfin a tenu à signaler que les pratiques de signalement de "la Générale" étaient "globalement satisfaisantes".

L'ACPR mène une activité de plus en plus intense ces derniers mois. En 2016, le montant total des amendes atteignait un peu moins de 7 millions d'euros, observe Les Echos. En deux amendes contre BNP et la Société Générale, l'ACPR a donc multiplié par deux son score. Au début du mois, la caisse vendéenne du Crédit agricole s'était également vu infliger une amende de 2 millions d'euros pour manquements en lien avec les financements terroristes.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne