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Le bien-être au travail, c’est d’avoir le choix

CLASSEMENTS// A quoi reconnaît-on les entreprises les mieux notées par leurs salariés ? Elles font confiance à leurs salariés et leur proposent des façons de travailler innovantes. En clair, elles offrent de la flexibilité et de la liberté.

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Publié le 20 juin 2019 à 08:00Mis à jour le 25 juin 2019 à 18:47

"La motivation et le bien-être au travail dépassent les mythes de l’installation des bureaux avec un baby-foot ou une salle de “napping”. L’étude HappyIndex®AtWork 2019 révèle que ce qui rend les salariés motivés et heureux, aujourd’hui, c’est de pouvoir choisir et décider", explique Celica Thellier, cofondatrice de ChooseMyCompany, aux "Echos START", dont nous révélons les résultats de la nouvelle étude en exclusivité.

Cette année, 391 entreprises ont été accréditées. Au total, 152.000 avis de salariés ont été récoltés et près de 9.000 entreprises ont participé pour bâtir le classement, et ce, gratuitement. L’un des grands enseignements de l’étude, c’est que les salariés portent de plus en plus d’attention à la flexibilité et à la liberté que leur offre leur employeur.

Les entreprises en haut du podium sont notamment meilleures que les autres sur deux items : leurs salariés ont plus le sentiment qu’on leur fait confiance et elles offrent une façon de travailler innovante. Sur ce dernier point, il y a 10 points de différence entre la moyenne nationale et les entreprises les plus plébiscitées.

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"Les collaborateurs ont envie d’outils et d’une organisation qui leur permettent de travailler de manière agile. Et au cœur de l’agilité se trouvent les principes de choix et d’autonomie. Cela passe, notamment, par un équipement permettant de travailler de là où on veut, avec une plus grande flexibilité horaire, ou encore par une plus grande marge de manœuvre laissée aux équipes dans l’organisation du travail", développe Celica Thellier.

La possibilité de choisir son métier

Parmi les entreprises les mieux classées, on trouve souvent une volonté de laisser aux salariés le choix de leur métier. Ils peuvent en changer sans quitter leur boîte. "On pense que les salariés s’épanouissent dans leur travail s’ils ont une prise sur ce qu’ils font et donc sur leur parcours professionnel. Le rôle de l’entreprise, c’est de leur en donner les moyens. Sinon ils voudront aller ailleurs", explique Julien Laure, CEO de Theodo.

Dans cette entreprise experte en développement d’applications Web, chaque salarié décide quel chemin il veut suivre pour faire évoluer sa carrière, suivant différentes thématiques, comme le management ou l’évangélisation. A tout moment, il peut faire un pas de côté et décider de changer de spécialisation. Pour cela, il y a un parcours avec des niveaux à valider. "La progression ne dépend pas du manager, c’est la personne qui choisit quand elle veut passer au niveau supérieur. Elle est accompagnée par un coach et, avec son aide, décide du bon moment pour passer au niveau supérieur. Si elle échoue, elle peut réessayer au bout de six mois. Chacun y va à son rythme."

Dans la même veine, chez Volvo, à la première place du classement HappyIndex®AtWork 2019 pour les entreprises de plus de 5.000 salariés, on peut complètement changer de métier, et c’est même une pratique fortement encouragée. "Nos salariés peuvent changer de métier sans avoir à justifier d’un diplôme. La mobilité interne est basée sur les soft skills. Cela permet d’évoluer non seulement en montant dans la hiérarchie, mais aussi en ayant des carrières totalement différentes, tout en restant au sein du groupe et en continuant à être reconnu", explique Anne-Laure Pajou, elle-même passée des achats au recrutement chez Volvo Group-Renault Trucks.

Cette mobilité est bien encadrée, elle passe par une candidature et un vrai processus de recrutement. "Mais toutes les passerelles sont possibles. Si quelqu’un postule à une offre en interne, il n’y aura pas de barrière à sa reconversion. Après discussion, on déterminera si elle ou il a besoin d’une formation complémentaire ou simplement d’un accompagnement", complète-t-elle.

Travailler quand on veut, où on veut

Si les salariés de Volvo se voient offrir des opportunités de carrière variées, ils bénéficient également de beaucoup de souplesse dans leur organisation du travail au quotidien. "Volvo est un groupe suédois et on a su capitaliser sur les valeurs des pays nordiques, où l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est très important. Ainsi, nous avons une charte en faveur du télétravail et celui-ci est encouragé depuis de très nombreuses années. De plus, il y a beaucoup de flexibilité sur les horaires. L’important, c’est que le travail soit fait", assure Anne-Laure Pajou.

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Chez le numéro 1 des entreprises de 1.000 à 4.999 salariés, on retrouve la même volonté de laisser de la flexibilité horaire aux employés. Et pourtant, il s’agit d’une franchise : Laforêt. Si le réseau ne peut imposer un management à chaque agence immobilière franchisée, l’entreprise cultive des valeurs communes grâce à de nombreux points de contact entre les franchises. Parmi ces valeurs, il y a l’idée que chaque commercial peut gérer ses horaires comme il le souhaite, suivant la manière dont il veut mener sa carrière.

"Chacun s’investit en temps de travail et en formation à hauteur de la rémunération qu’il veut aller chercher. De plus en plus de personnes veulent avoir plus de temps pour leur vie personnelle. On compose avec cette nouvelle donne sociétale, en mettant en avant différents types de réussite", explique Yann Jehanno, président de Laforêt.

Et l’étude HappyIndex®AtWork 2019 de conclure : "Le choix de travailler où l’on veut, quand on veut, comme on veut, avec qui on veut, pour ce que l’on veut est une marque de confiance inestimable pour le collaborateur." Et, indiscutablement, une méthode éprouvée pour nourrir sa motivation et lui permettre de (re)trouver du sens dans son action.

Ingrid Falquy

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