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Google mise 100 millions sur l’Europe

Le géant américain déploiera son fonds d’investissement depuis Londres.

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Parmi les plus beaux coups de Google Ventures, Nest, une start-up spécialisée dans les thermostats et les alarmes incendies, que le géant américain a fini par acheter en 2013 pour 3,2 milliards de dollars.

Par Julien Dupont-Calbo

Publié le 10 juil. 2014 à 11:36

Ce n’est pas le plan Marshall, mais c’est déjà ça. Google va décliner son fonds d’investis­sement Google Ventures en Europe. Dotée de 100 millions de dollars, la version européenne s’intéressera aux jeunes pousses du Vieux Continent, qu’elles soient embryonnaires ou déjà bien charpentées. Seule condition, être « innovant ».

« Nous injecterons l’argent dont l’entrepreneur a besoin. Cela peut être beaucoup ou pas beaucoup », explique aux « Echos » Bill Maris, le fondateur de Google Ventures. Pour l’occasion, il a recruté trois spécialistes, qui viendront épauler Eze Vidra, le responsable de Google Campus, une structure d’aide aux start-up installée à Londres. Depuis la capitale britannique, le quatuor écumera les points chauds de l’innovation en Europe – Paris, Berlin, Londres ou Stockholm –, à la recherche de bons projets à financer. Leur première « tournée » est prévue à l’automne.

Si l’antenne Europe de Google Ventures ne dispose pour l’heure que d’un budget de 100 millions, l’enveloppe pourrait être gonflée si besoin. Aux Etats-Unis, Google Ventures s’était lancé en 2009 avec 65 millions de dollars… pour finir par investir 1,5 milliard dans 250 entreprises. Ses plus beaux coups sont l’entrée précoce au capital de Nest, racheté ensuite par Google lui-même pour plus de 3 milliards de dollars, ou plus récemment sa participation chez Uber.

Attirer les grands fonds

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Cette nouvelle manne ne changera­ pas la vie des start-up européennes – d’autres fonds, comme Accel Partners ou Index Ventures, bénéficiant d’une force de frappe supérieure. « Mais leur arrivée pourrait provoquer un appel d’air et attirer d’autres grands fonds américains par ici », estime Aymeril Hoang, conseil chez 360 Capital Partners. « C’est une excellente nouvelle, la reconnaissance du dynamisme grandissant en Europe. Bon, ce n’est pas à Paris, mais ils se rapprochent quand même d’ici », renchérit Nicolas Celier, partenaire chez Alven Capital.

Chez Google, on confirme cet intérêt nouveau. « Il y a trois ans, personne en Californie ne pouvait citer le nom d’une start-up européenne, avoue Bill Maris. Aujourd’hui, on connaît Spotify, SoundCloud, Supercell, etc. Vous avez tout pour avancer : de l’énergie, de la technologie, du savoir-faire… Vos start-up sont sous-cotées. » Pour Bill Maris, le prochain Google « pourrait d’ailleurs bien être européen ».

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