Côte-d'Or - Société Dijon : ces “twittos” qui comptent

Qui sont ces Dijonnais les plus suivis sur la Toile et comment ont-ils réussi à captiver leur audience ? Réponses avec le top 5 des “twittos” locaux.
Marie Morlot - 15 août 2013 à 07:50 | mis à jour le 15 août 2013 à 11:35 - Temps de lecture :
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À Dijon, la communauté Twitter est assez active. Les politiques, notamment, y diffusent souvent des annonces importantes. Photo Flickr Andreas Eldh
À Dijon, la communauté Twitter est assez active. Les politiques, notamment, y diffusent souvent des annonces importantes. Photo Flickr Andreas Eldh

La plateforme de micro-blogging Twitter a finalement fini par plaire. Longtemps presque exclusivement utilisé par la presse, le réseau social séduit de plus en plus de particuliers, connectées au Web 2.0. À Dijon, certains profitent désormais de la plateforme pour partager leurs opinions politiques, leur passions ou s’exprimer librement.

Le politique : @lgrandguillaume. Après le maire (voir encadré), c’est le député de la 1re circonscription Laurent Grandguillaume qui tient la corde. Avec près de 3 000 followers (suiveurs), l’élu s’est mis « il y a assez longtemps » sur les réseaux sociaux. « J’ai toutefois vraiment saisi l’intérêt informatif de Twitter lors des révolutions arabes », confie-t-il, en ajoutant que « cela permet d’avoir une information très vite, au-delà des réseaux traditionnels des médias. » Sur son profil, l’élu partage « surtout des actualités de l’hémicycle ». Cet « outil de travail » lui permet également d’être « facilement interpellé par les citoyens », au-delà des rencontres qu’il peut faire lors de ses permanences parlementaires.

Le religieux : @Emmanuelpic. Les hommes d’église aussi se connectent. Le père Emmanuel Pic, bien connu à Dijon pour son blog, l’est aussi sur Twitter. À 54 ans, le ­curé commente, smileys à l’appui, l’actualité de sa paroisse. Père Emmanuel Pic n’hésite pas à lancer quelques coups de gueule sur des thémtatiques de société. À ce jour, près de 900 “fidèles” l’ont rejoint sur son profil. Contacté par téléphone, il n’a toutefois pas souhaité entrer plus en détail sur sa pratique d’Internet.

La plus active : @Delphine_D. Avec plus de 119 000 messages postés, la rédactrice Delphine Dumont est la Dijonnaise la plus accroc au petit oiseau bleu. La quadragénaire s’est d’ailleurs fait remarquer par le magazine Fémina qui l’a classée, le mois dernier, parmi les trois femmes françaises les plus influentes de Twitter. « Au départ, je me suis inscrite de manière un peu anonyme », confie la star de la plateforme, qui a rapidement fait gonfler son nombre d’abonnés. « J’ai participé au Lab d’Europe1, (un blog politique sur le site de la radio), ce qui m’a aidé, certainement, à me faire connaître. » Célèbre pour ses prises de positions « assez tranchantes », Delphine est vite devenue la « porte-parole des gens de droite », commente-t-elle. Lors de la campagne présidentielle de 2012, son compte a même été repéré par celui de Nicolas Sarkozy. « Je sais que ce n’est pas lui en personne qui a décidé de me suivre, mais c’était quand même sympa », se souvient celle qui passe « huit à dix heures par jours branchée sur le net ».

La plus “girly” : @NoemieLacarelle. La blogeuse Noémie Lacarelle s’est quant à elle fait remarquer par ses messages très “girly”. Sur son profil, la jeune fille de 24 ans partage des actualités concernant les nouvelles technologies et les jeux vidéo, mais pas seulement. « Je poste aussi des actus shopping, mode ou beauté », assure-t-elle. Son nouveau jeu : “live-tweeter” (commenter en direct), des émissions de télé réalité comme Pékin express ou encore l’Amour est dans le pré. « Tout le monde regarde ces émissions. Nous donnons donc notre avis sur les candidats en direct avec des mots clés, c’est très sympa et parfois très drôle. C’est comme ça que se construit la communauté de“ twittos” », s’amuse Noémie. Des posts qui séduisent à ce jour près de 1 200 abonnés.

Le spécialiste : @gmaubon. Le chef de projet numérique de la CCI de Côte-d’Or Grégory Maubon a su, lui aussi, se démarquer sur Twitter. Inscrit depuis « trois à quatre ans » sur la plateforme pour des raisons professionnelles, l’homme affiche aujourd’hui autour de 1 400 abonnés. « Je m’en sers principalement comme source d’information et de veille. Avec Twitter, c’est comme si j’écoutais Internet », note le chef de projet en ajoutant qu’il aime particulièrement « suivre de grosses conférences », comme les Keynote d’Apple via la plateforme. Revenant sur le succès plus « relatif » de Twitter face au concurrent Facebook, Grégory à une théorie. « Twitter n’est pas si simple à utiliser. Les messages, déjà sont contraints dans leur taille. Pour partager une adresse Web, il faut la raccourcir. Pour faire suivre une info, il faut savoir “retweetter”. En somme, l’apprentissage « est plus long » et moins « ludique » que sur Facebook. Mais les Dijonnais ont fini par s’y mettre… », conclut-il.