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Témoignage

L’expérience associative, un atout pour trouver un emploi : "ça a boosté ma curiosité et ma capacité à travailler en équipe"

En s'engageant dans des associations pendant leurs études, Dorian, Doriane, Corentin et Maxime ont engrangé de l'expérience.
En s'engageant dans des associations pendant leurs études, Dorian, Doriane, Corentin et Maxime ont engrangé de l'expérience. © Photos fournies par les témoins
Par Catherine Piraud-Rouet, publié le 23 avril 2025
1 min

S’engager dans une association, étudiante ou non, permet, au-delà des moments de rencontres et de plaisirs partagés, d’engranger de nombreux atouts pour les années futures : expérience professionnelle, réseau, compétences comportementales… Témoignages.

L’implication des jeunes en association ne se dément pas : en 2023, 40% des 18-30 ans – et 44% des étudiants - déclarent avoir participé à au moins une activité d’une association sportive, culturelle ou politique. En tête des domaines d’engagement, on trouve le sport, suivi de la jeunesse et l’éducation. Viennent ensuite la santé, la culture et les loisirs, le social et l’environnement. 

Un apprentissage par l’action et par le collectif

Quel que soit le type d’engagement, il ouvre des horizons immenses. Telle est la conviction de Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif et auteure d’un ouvrage sur l’engagement des jeunes. "L’expérience associative est un apprentissage à la fois par l’action et par le collectif, évoque-t-elle. Elle constitue un espace de développement très fort, en termes de connaissance de soi et des autres, de rapport au monde, d’ouverture d’esprit… À tel point qu’elle entraîne souvent des bifurcations d’orientation."

Corentin Larmoire Roussel, aujourd’hui responsable plaidoyer et communication du réseau Animafac, peut en témoigner. Durant ses études, il s’est impliqué dans Munto, une association locale de simulation des Nations-Unies. "Une expérience qui a boosté ma curiosité, mon esprit de synthèse, ma capacité à travailler en équipe et à m’exprimer en public, sans oublier mon niveau d’anglais ! C’est aussi cet engagement qui m’a conduit à intégrer Animafac. Tant via les compétences apportées que par l’attrait développé pour le milieu associatif", témoigne-t-il.

Vision managériale ou logistique

Dès la formation, l’expérience associative permet de se forger une vision plus globale d’un futur environnement managérial. "Coordination, planification, budget, communication et promotion, gestion des réseaux sociaux… Je suis devenue imbattable en gestion de projet, rien qu’avec la préparation de la prochaine Soirée des Talents !", sourit Doriane, 20 ans, en 2e année à l’Iscom Paris.

Même le secteur de la solidarité peut être un levier pour booster ses capacités techniques ou managériales. Virgile, 22 ans, étudiant en 3e année du cycle d’ingénieur en informatique au CESI de Caen, en est la preuve : "Je suis bénévole au Secours populaire, où je participe à la distribution de denrées alimentaires aux étudiants en difficulté. Outre le renforcement de mon sens de l’entraide, cet engagement m’a permis de me renforcer en logistique, en gestion de stock et en communication."

 

Des débouchés plus faciles et plus larges

L’associatif ouvre des portes dès les études, pour trouver un stage ou une alternance. Quentin, 22 ans, président de l'association Passion BTP à l’ESTP, chapeaute le concours "Le Meilleur chantier de France", qui met en compétition des entreprises. "

Mon rôle : superviser tous les pôles de l’association : partenaires, commercial, communication et événementiel, indique-t-il. Soit, en tout, une équipe de 21 personnes. Participer aux visites de chantier m’aide à mieux comprendre mes cours. Cela m’ouvre aussi un réseau assez important : je n’ai pas eu de difficultés à trouver un stage !"

Même facilité pour trouver chaussure à son pied côté stages pour Dorian, 24 ans, en M1 Entrepreneuriat et management de projet à Grenoble IAE – INP, à la tête de la junior entreprise de l’établissement. "Cette expérience est d’autant plus appréciée par les recruteurs qu’elle montre notre motivation et notre proactivité", estime-t-il. 

Quentin, 22 ans, est président de l'association Passion BTP à l'école d'ingénieurs, l'ESTP.
Quentin, 22 ans, est président de l'association Passion BTP à l'école d'ingénieurs, l'ESTP. © Photo fournie par le témoin

Une valorisation encore insuffisante sur le papier

Maxime, 26 ans, diplômé en 2023 du programme Grande école de Kedge Business School, est aujourd’hui consultant en transformation d’entreprise pour un important cabinet de conseil. "C’est au carnet d’adresses constitué en tant de président de l’association interne Com’on, qui offre des prestations en audiovisuel, que je dois d’avoir décroché mon alternance, puis mon CDI, six mois avant d’être diplômé !", précise-t-il.

Il a aussi pu capitaliser son engagement d’un point de vue académique, via le parcours Management associatif de Kedge. Une chance que peu d’étudiants ont encore à ce jour, même si 60% des bénévoles de moins de 35 ans souhaiteraient pouvoir en bénéficier dans le cadre de leurs études ou de leur parcours professionnel. 

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