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FRANCE

Hommage national au policier tué sur les Champs-Élysées en présence de Macron et de Le Pen

Un hommage national est rendu ce mardi matin à Xavier Jugelé, le policier tué jeudi dernier sur les Champs-Élysées. Emmanuel Macron et Marine Le Pen assistent à la cérémonie. Édition spéciale à partir de 11 heures sur France 24 et France 24.com.

Xavier Jugelé, policier tué le jeudi 20 avril sur les Champs-Élysées, où il assurait sa mission de surveillance.
Xavier Jugelé, policier tué le jeudi 20 avril sur les Champs-Élysées, où il assurait sa mission de surveillance. AFP
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François Hollande rend un hommage national ce mardi matin, à partir de 11 heures à Xavier Jugelé, le policier tué jeudi 20 avril lors de l'attentat sur les Champs-Élysées.

Xavier Jugelé, membre de la 32e compagnie de direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, sera élevé à titre posthume au rang de capitaine, et sera fait chevalier de la Légion d'honneur. Lors de cette cérémonie, à suivre sur France 24 et France24.com, son compagnon avec lequel il était pacsé devrait prendre la parole. 

Un homme engagé

Xavier Jugelé était adhérant à Flag !, l'association des policiers LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) ainsi qu’au syndicat de police Alliance. "C'était un garçon volontaire, dynamique, enthousiaste, proche des gens", décrit le président de Flag !, Michaël Bucheron.

Très apprécié de ses collègues, Xavier Jugelé avait participé à des missions au profit de Frontex, l'Agence de surveillance des frontières européennes, en Grèce pour gérer l'afflux de migrants. Comme nombre de ses collègues, il avait aussi été rappelé le soir du 13-novembre 2015 à l'extérieur du Bataclan, juste après l'attaque.

Un an plus tard, lorsque la salle de spectacle a rouvert avec un concert de Sting, il était parmi les spectateurs. Des journalistes britanniques de la BBC et du magazine People l'avaient interviewé, heureux de trouver un Français "parlant un excellent anglais". Le jeune homme leur avait alors raconté dans la langue de Shakespeare qu'il souhaitait "célébrer la vie et dire 'non' au terrorisme".

C’était un habitué de la salle de spectacle avant les attentats, il se disait "heureux que le Bataclan ait rouvert". "C'est symbolique, expliquait-il alors, nous sommes ici ce soir en tant que témoins. Nous sommes ici pour défendre nos valeurs". Il était présent ce soir-là surtout comme témoin, pas nécessairement pour voir le concert, raconte Nick Garnett de la BBC.

Les candidats du deuxième tour à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ont été conviés à y assister par le chef de l'État sortant, et seront présents à cette cérémonie qui se déroulera dans la cour de la préfecture de police, à Paris.

Xavier Jugelé, 37 ans, a été tué jeudi de deux balles dans la tête par Karim Cheurfi, un Français de 39 ans bien connu de la police et de la justice pour son intention de tuer les forces de l'ordre. Ce dernier a blessé deux autres policiers, dont l'un grièvement, ainsi qu'une touriste Allemande, avant d'être abattu.

>> À lire sur France 24 : "Attentat des Champs-Élysées : les zones d’ombre"

L'attaque a été presque aussitôt revendiquée par le groupe État islamique, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 238 autres morts depuis 2015 en France. Mais cette revendication intrigue, l'EI ayant donné une identité du tueur, "Abu Yussef le Belge", qui semble différer de celle de Karim Cheurfi.

Rassemblement sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame

La fin de campagne électorale pour le premier tour de l'élection présidentielle avait été bouleversée par cet attentat sur la plus célèbre avenue de Paris.

Plusieurs candidats avaient annulé leurs déplacements, et l'attaque avait encore tendu l'atmosphère, alors qu'un attentat avait été déjoué le mardi précédent selon les autorités, avec l'arrestation à Marseille de deux hommes soupçonnés de préparer "une action violente" "imminente".

Le chef de l'État a déjà rendu hommage dans cette cour de la préfecture à des policiers tués dans des attaques jihadistes. Le 13 janvier 2015, c'est là déjà qu'il avait salué devant leurs cercueils ceux qui sont "morts pour que nous puissions vivre libres": Clarissa Jean-Philippe, Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet, tombés sous les balles d'Amedy Coulibaly et des frères Kouachi.

Pendant la cérémonie à la préfecture, des syndicats de police ont appelé leurs collègues à un rassemblement hommage sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame juste en face.

Avec AFP

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