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Les 5 grandes tendances de l'environnement de travail

SERIE D'ETE « Votre bureau demain » (1/7). L'Arseg esquisse, par l'intermédiaire de son président, Gilbert Blaise, les principales tendances rencontrées dans l’immobilier professionnel.

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Par Julie Le Bolzer

Publié le 17 juil. 2014 à 07:02

1. L'éloignement des centres-villes

« Nous observons, de la part des entreprises et des centres de décision, une importante mobilité tertiaire afin de créer des espaces moins onéreux en location. Concrètement, cela se traduit par des sièges de sociétés qui quittent les centres-villes pour s'installer dans les premières couronnes, voire plus loin. Mais il faut voir dans cette démarche, dans cette tendance qui se généralise, davantage qu'un souci de réaliser des économies de loyer et de charges.En intégrant des immeubles souvent plus modernes, l'objectif des organisations est également de consommer moins d'énergie et d'occuper des lieux qui répondent aux normes actuelles. Prenons un exemple concret : il y a encore quelques années, la Plaine Saint-Denis, en région parisienne, disposait de plus de 680 hectares disponibles, des espaces qui ont été pris d'assaut par nombre de très grandes entreprises. Résultat, aujourd'hui, il n'y a quasiment plus un mètre carré qui y soit libre. Néanmoins, même si elles s'éloignent des centres-villes, les entreprises tentent de minimiser les inconvénients qui peuvent être liés à l'accès, au temps de transport... Dans le but de favoriser l'équilibre vie professionnelle-vie personnelle, les sociétés développent toute une gamme de services, accessibles directement dans les locaux ou à proximité, dans ces zones tertiaires. »

2. L'engouement pour les tiers-lieux

« Sous l'impulsion des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et de l'explosion des outils nomades, nous assistons à une véritable digitalisation, dématérialisation de l'entreprise. De plus plus en souvent, lorsqu'une société déménage,elle opère aussi, simultanément, de nouveaux modes organisationnels et managériaux : en changeant de locaux, on instaure davantage de flexibilité, jusqu'à formaliser le télétravail un ou plusieurs jours par semaine. De ce fait, nous constatons une réelle dynamique immobilière, en France, avec l'émergence de nombreux télécentres, espaces de coworking, bureaux partagés, bref de « tiers-lieux ». Les avantages de ce type de lieux sont nombreux, à commencer par la réduction du trafic automobile (il existe de plus en plus de tiers-lieux, partout en France, donc à proximité du domicile du collaborateur). Autres atouts, pour les employés, le fait de ne pas avoir à aménager un espace dédié à son domicile et l'opportunité de se retrouver dans un environnement de travail collaboratif, sans de déplacer jusqu'à l'entreprise. »

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3. Les impacts de la connectique et du numérique

« Comme nous venons de l'aborder avec la tendance des tiers-lieux, l'explosion des outils digitaux et mobiles a conduit à un bureau de moins en moins « physique » et de plus en plus souvent partagé. Mais les NTIC ont également impacté le management et l'organisation du travail. Elles permettent par exemple de faciliter le collaboratif, de favoriser l'esprit d'équipe, la cohésion et le lien social en interne, entre les équipes, au sein des entreprises (intranet, réseaux sociaux, visioconférences, etc.). Les aménageurs prennent donc en compte ces nouveaux enjeux et ces nouveaux outils. Par exemple, le nombre de mètres carrés réels par poste de travail tend à être de plus en plus réduit. Néanmoins, il y a davantage de diversité dans la configuration des espaces de travail : open spaces, vastes bureaux cloisonnés, coins salon, grandes salles de réunions, espaces plus intimes pour comités plus restreints... Fini le temps où chacun avait son propre bureau ou son propre poste. Le nomadisme concerne quasiment toutes les populations de l'entreprise, quasiment tous les métiers. »

4. Le développement durable et la RSE

« Les enjeux liés au développement durable et à la responsabilité sociale, sociétale et environnementale de l'entreprise (RSE) sont désormais au cœur des stratégies des organisations. Aujourd'hui, le directeur de l'environnement de travail est un contributeur à part entière de la performance de l'organisation. Son rôle est, notamment, d'identifier les bons partenaires en matière de multi-techniques : en effet, les nouvelles technologies peuvent fournir des outils efficients pour mesurer la consommation énergétique par poste de travail. Il existe des bâtiments équipés de dispositifs de mesure, heure par heure, jour par jour, poste de travail par poste de travail... Les bonnes pratiques pour réduire les coûts de la facture énergétique doivent être à la fois individuelles et collectives : cela passe par la communication, la sensibilisation, la formation des managers de proximité voire de tous les collaborateurs. Le sujet est protéiforme : éco gestes, valorisation des déchets, économie de papier, d'encre et d'énergie en supprimant les imprimantes individuelles... De plus en plus d'organisations sont sur la voie du zéro papier... »

5. La qualité de vie et le bien-être au travail

« La RSE, c'est aussi, bien évidemment le facteur humain, la qualité de vie et le bien-être des collaborateurs au travail. En ce sens, l'environnement de travail recouvre des facteurs aussi essentiels que l’ergonomie « sociale » (adaptation aux pratiques sociales), le confort (ergonomie des postes, acoustique, lumière...), l’accès aux nouvelles technologies, les avantages en nature (téléphone portable, voiture de fonction, conciergerie, salle de fitness, crèche d'entreprise...), la sé́curité sur le lieu de travail, le bon fonctionnement des réseaux de communication... Bref, l’ensemble des services qui permet aux salariés d’exercer leur activité́, de se sentir bien sur leur lieu de travail, voire d'y prendre soin d'eux. C'est le rôle de l'entreprise de se préoccuper de la sécurité, comme de la santé de ses équipes : de plus en plus de programmes de formation concernent l'éco-conduite, l'hygiène, l'alimentation, la lutte contre le diabète, les gestes de premiers secours ou l'utilisation d'un défibrillateur... La qualité de vie et le bien-être dans un environnement de travail maîtrisé sont une promesse de productivité́ pour l’entreprise. Et cet actif immateériel est aujourd’hui mesurable grâ̂ce à̀ de multiples indicateurs. »

(*) Anciennement nommée l'association des directeurs et responsables de Services généraux, l'Arseg s'appelle désormais association des directeurs de l'environnement de travail.

Former ses collaborateurs aux gestes qui sauvent avec l'association Global Heart Watch

Créée en 2013 par Gilbert Blaise, le président de l'Arseg, Global Heart Watch (GHW) est la première association internationale pour la prévention de la mort subite de l'adulte. Aux origines de GHW, il y a un drame : le décès, par arrêt cardiaque, du fils de Gilbert Blaise Pierre Blaise, 31 ans. Il y a aussi un constat alarmant :chaque année, 40.000 personnes s'éteignent suite à un malaise cardiaque, dont 12.000 sur leur lieu de travail. Pour faire baisser ces chiffres, GHW s'engage, entre autres actions, dans la sensibilisation, notamment celles des collaborateurs des entreprises. Nous accompagnons les organisations pour former leur personnel aux gestes qui sauvent. En quelques mois d'existence, GHW a déjà fédéré les dirigeants d'une vingtaine de très grandes entreprises. Elle n'attend plus que vous... www.globalheartwatch.org

Un livre blanc pour une meilleure prise en compte du développement durable dans les entreprises

Le 4 juin dernier, à l'occasion de la Journée Internationale l'Environnement de travail, l'Arseg (association des directeurs de l'environnement de travail) annonçait la publication d'un livre blanc intitulé « Comment concilier immobilier durable et économies ? ». Ce document, qui réunit des informations, réglementaires, théoriques et pratiques (sur l'immobilier, l'énergie, les transports, la gestion des déchets...), est en quelque sorte une réponse à des chiffres : les énergies constituent le troisième poste de dépenses d'un bâtiment de bureaux (derrière la masse salariale et les loyers) ; la consommation énergétique du secteur tertiaire a augmenté de 30 % en 20 ans... Mais il est possible d'inverser la tendance : les bonnes pratiques et les gestes vertueux permettraient des gains de l'ordre de 40 à 50 % (sur la consommation de papier, par exemple).

A LIRE LE 24 JUILLET  : RESTER PERFORMANT MALGRE UN DEMENAGEMENT

Julie Le Bolzer

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