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Père ou mère, qui transmet l’espérance de vie ?

Publié le 02 Mar 2017 à 07H00 Modifié le 12 juillet 2017
Famille
Certaines mutations transmises par les mères ont tendance à avoir un effet délétère sur la longévité de leurs enfants de sexe masculin. Un effet génétique appelé "la malédiction de la mère"....

A la naissance, en France, une petite fille peut espérer vivre six ans de plus qu’un garçon. Selon des généticiens de l’université de Monash (Australie) qui ont étudié ce phénomène chez la mouche drosophile, ce handicap masculin serait dû à des mutations transmises de mère en fils. Dans une cellule, une partie de l’ADN se trouve en dehors du noyau, dans les mitochondries (de petits organites impliqués dans les processus énergétiques des cellules). Or, le spermatozoïde ne transmet que son noyau à l’embryon.

Tout individu, mâle ou femelle, doit donc son ADN mitochondrial à sa mère. Les chercheurs ont créé 13 souches de drosophiles dont l’ADN nucléaire était identique mais dont l’ADN mitochondrial présentait une mutation. Puis ils ont observé la durée de vie des individus.

La longévité des mâles plus affectée que celle des femelles

Résultat : contrairement aux femelles, la longévité des mâles était affectée par ces mutations : ils vivaient en moyenne 12 jours de moins. Pourquoi les femelles ne sont pas sensibles à ces mutations et comment agissent-elles sur le vieillissement ? Faute de pouvoir expliquer, pour l’instant, ce phénomène, les scientifiques lui ont trouvé un nom : la « malédiction de la mère »…

D’après Science & Vie QR n°19 « La vie et la mort » – Feuilleter ce numéro

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