Les Français sont contre la suppression de l'impôt sur la fortune.

L'actuel impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pourrait devenir, l'an prochain, un impôt sur la fortune immobilière (IFI).

AFP PHOTO / DAMIEN MEYER

A priori, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) deviendra l'an prochain un impôt sur la fortune immobilière (IFI). Le seuil de 1,3 million d'euros et le barème ne changeront pas. Mais désormais, les valeurs mobilières et les actifs investis dans une entreprise seront totalement exonérés.

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En revanche, les biens immobiliers resteront taxables, la résidence principale conservant son abattement de 30 %. Les biens partiellement exonérés (terres agricoles ou forêts), conserveront cet avantage. En voulant orienter l'épargne vers les entreprises, cet IFI exonère les plus riches et défavorise les "petites fortunes", c'est-à-dire la cohorte de ceux qui ont un patrimoine taxable compris entre 1 300 000 et 2 570 000 euros.

Avantage aux plus riches

Leurs actifs sont, selon les statistiques de Bercy, à plus de 80 % de l'immobilier alors que les plus grosses fortunes ont un patrimoine à 80 % mobilier.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Un contribuable dont la fortune est de 1,8 million d'euros dont 200 000 euros de titres a, en 2017, un ISF de 6 000 euros. Avec l'IFI, sa facture passera à 4 600 euros. En revanche, un contribuable au patrimoine de 7,5 millions d'euros dont 6 millions d'euros de titres verra sa facture chuter de 66 940 à 3 900 euros. Est-ce vraiment équitable ?

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