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Dubaï, le hub du marché de l'art

En plein essor, la plus grande foire d'art contemporain du monde arabe mise à la fois sur les valeurs sûres et les découvertes.

Folle semaine du marché de l'art à Dubaï, qui s'achève samedi. Sa 8e foire d'art contemporain, Art Dubaï, a beau être encore réduite - 85 galeries de 34 pays représentant 500 artistes -, elle est un moment unique où les collectionneurs internationaux, curieux de découvrir de jeunes artistes de la région, croisent des expatriés en mal de culture, et des responsables de musées en quête de nouveaux amis et visiteurs. «Les mécènes potentiels ont besoin que l'on s'intéresse à leur propre goût», affirmait mardi soir la galeriste parisienne Chantal Crousel, lors du dîner Christie's et de la revue d'art Canvas. «Soooold!», titrait hier cette dernière en une de son édition dédiée à Art Dubaï, qui, huit ans après son ouverture, mise à la fois sur des valeurs sûres et les espoirs. Elle s'appuie pour cela sur des galeries locales comme Carbon 12, Third Line, Green Art Gallery ou Isabelle Van Den Eynde.

Chez Chantal Crousel, une œuvre de l'Égyptien Hassan Khan, 39 ans, suscita bien des convoitises: une corde nouée de verre qu'il avait présentée en 2012 à la Documenta (35.000 euros). Daniel Templon proposait plusieurs créations de l'Indien Jitish Kallat, en soulignant que ce dernier sera le directeur artistique de la prochaine biennale de Kochi, sur la côte Malabar, en décembre. À 60.000 euros, sa sculpture en plâtre dentaire mille fois photographiée, ne tarda pas à être réservée.

À la galerie Hussenot, un jeune Anglais, Sachin Kaeley, moins de 26 ans, a séduit les acheteurs. Ses œuvres mêlant résine et photo se sont arrachées à 4500 euros pièce. Nathalie Obadia fit un pari gagnant: une photographie de Valérie Belin, lauréate du prix HSBC 2000 à l'affiche de son enseigne à Bruxelles, fut cédée pour 31.000 euros à un Emirati. «Dubaï est la plus enthousiasmante des petites foires d'art contemporain. À Miami, on ne peut plus rien s'offrir», se réjouit une collectionneuse française. Et le richissime émirat ne compte pas en rester là.

D'ici à la fin de l'année, le nouveau district d'art plastique Alserkal, situé dans la zone industrielle Al Quoz, verra sa surface tripler et englober, outre des galeries d'art, des restaurants, des studios d'animation pour le cinéma. Alserkal est en passe de détrôner l'historique quartier des galeries d'art DIFC, où se situe Christie's. Cette dernière organisait d'ailleurs ses ventes de la saison pendant la foire cette année. Estimée 6 à 7 millions d'euros, deux collections privées de tableaux modernes égyptiens et irakiens devaient y être dispersées.

Art Dubaï, jusqu'au 22 mars.

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