Réseaux thématiques French Tech : la Vendée se branche sur les réseaux intelligents

Pour rejoindre l’écosystème de la French Tech, la Vendée mise sur les réseaux intelligents. Une thématique sur laquelle ce territoire a déjà une longueur d’avance.

Maureen Le Mao

21 mai 2016 \ 14h00

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Maureen Le Mao

21 mai 2016 \ 14h00

Réseaux thématiques French Tech : la Vendée se branche sur les réseaux intelligents — La Loco numérique à La Roche sur Yon, l’un des lieux phare de la filière numérique en Vendée.

Si la Vendée reste un territoire économique attractif porté notamment par de belles entreprises familiales et une solidarité entrepreneuriale, le département n’est pas le premier exemple que l’on cite en matière d’économie numérique. Afin de tirer son épingle du jeu, la Vendée capitalise sur une thématique pour laquelle elle dispose d’une vraie spécificité: les réseaux électriques intelligents. Et capitalise sur les actions déjà engagées pour faire valoir sa candidature. "Avec Smart Grid Vendée, nous avons, en termes géographique, le plus grand démonstrateur de réseau électrique connecté d’Europe puisqu’il s’étend sur l’ensemble du département", explique Alain Le Bœuf, président du Gip Vendée numérique.

Piloté par le Sydev, le service public des énergies vendéennes, ce projet doit permettre en 5 ans d’expérimenter de nouvelles solutions pour la distribution de l’électricité. Smart Grid Vendée mobilise 30 M€ d’investissement, mais rassemble surtout un consortium de partenaires public et privés, à l’image du dossier de candidature déposé en avril par le conseil départemental de la Vendée.

A l’échelle du département

Si son dossier est retenu, la mission French Tech sera pilotée par des acteurs privés. Mais c’est bien le département qui porte cette candidature. "C’est aussi l’une de nos particularités. L’économie numérique englobe la totalité du territoire et l’écosystème dépasse largement La-Roche-sur-Yon", détaille l’élu, citant le pôle Numerimer aux Sables d’Olonne ou les espaces de coworking de Saint-Jean-de-Monts ou de Montaigu. Pour défendre sa candidature, la Vendée met aussi en avant son investissement envers la “montée en débit“ du territoire. "D’ici 5 ans, nous allons fournir la fibre, à un prix abordable, à toutes les zones économiques des 269 communes du département, y compris sur l’Ile d’Yeu", rappelle Alain Le Bœuf.

Tiré par GE, Altantic ou Tronico

La Vendée a su rassembler ses réseaux autour de sa candidature, soutenue par une quarantaine de d’acteurs économiques locaux. Outre les CCI et les collectivités, elle compte sur l’appui de l’antenne locale du Réseau Entreprendre, de regroupements d’entreprises comme l’Emyn ou ADN Ouest et des personnalités comme Gilles Babinet ou Emmanuelle Roux, entrepreneuse vendéenne récemment nommée au Conseil national du numérique.

Le département mise sur les ressources en R&D de sociétés comme Atlantic ou Tronico, et même de General Electric, impliqué dans Smart Grid Vendée. Pour se démarquer, la Vendée capitalise sur les belles perspectives de Flex Sense sur le marché de la télémétrie sans fil. Fondée à l’été 2015 après deux ans de R&D et soutenue par les réseaux locaux, la start-up yonnaise développe des capteurs permettant la transmission bidirectionnelle de données sécurisées sur de longues portées et en autonomie. Et le territoire dispose également de solides formations en la matière : le département “réseaux“ de l’IUT, de l’ICAM, et la formation par alternance d’ingénieurs spécialisés dans les smart grids proposé par le Cnam depuis 2014.

Solidarité entrepreneuriale

Si la Vendée a déjà posé les bases de cet écosystème thématique hors de la dynamique French Tech, avec ce label elle veut aller encore plus loin. "Il s’agit d’une vraie reconnaissance de notre spécificité avec une porte ouverte à l’échelle nationale et internationale." Mais Alain Le Bœuf veut aussi montrer que l’on peut aussi, sur des territoires moins urbains, développer des startups et cela grâce à l’effet “réseaux“.

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