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Le financement des start-up européennes ralentit

Le total des fonds levés aurait baissé de 5 % au deuxième semestre 2013.

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Par Nicolas Rauline

Publié le 17 févr. 2014 à 01:01

Le financement des start-up européennes s'est légèrement ralenti en Europe, fin 2013. Selon une étude de la société de conseil Clipperton Finance et de Digimind, le total des fonds levés par les start-up européennes a reculé de 5 % au deuxième semestre, à 2,77 milliards de dollars (l'étude ne comptabilise pas les levées de moins de 500.000 dollars). Le ralentissement est encore plus flagrant pour le capital-développement, pour les tours de table compris entre 10 et 30 millions de dollars.

« Quelques opérations fortes continuent de tirer le secteur, note Thibaut Revel, associé chez Clipperton Finance. C'est un phénomène assez récent, qui devrait être bénéfique à terme pour l'écosystème européen. » C'était notamment le cas, au premier semestre 2013, de l'éditeur de jeux mobiles finlandais Supercell, qui avait levé 130 millions de dollars, ou, fin 2012, du service de streaming français Deezer (132 millions de dollars). Au deuxième semestre 2013, c'est son concurrent suédois Spotify qui a attiré l'attention en réunissant 250 millions de dollars, tout comme le comparateur britannique de billets d'avion Skyscanner (100 millions). Ces tours de table sont, en général, menés par des fonds d'investissement américains. « Les fonds américains sont encore les seuls à pouvoir mener de très grosses levées, autour de 100 millions, ajoute Thibaut Revel. C'est malgré tout positif car, après la crise, ces fonds ont eu tendance à se retourner sur leur marché domestique ou vers l'Asie. Désormais, on trouve de belles sociétés en Europe capables de s'imposer à l'international. » Clipperton constate aussi que quelques fonds européens se montrent actifs dans les levées moyennes et que la Banque publique d'investissement (BPI) tend à prendre le relais des fonds en France.

De profondes disparités subsistent néanmoins entre pays et tendent même à se creuser. Les start-up françaises ont, par exemple, levé deux fois moins de fonds que leurs homologues britanniques sur le deuxième semestre 2013.

La France décroche

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Le total des fonds levés dans l'Hexagone s'élève à 479 millions de dollars, contre 1,03 milliard de dollars au Royaume-Uni. « Le Royaume-Uni reste le centre de financement des start-up européennes, affirme Thibaut Revel. Londres parvient en outre à attirer certaines des meilleures sociétés européennes, qui vont y installer leur siège. C'est notamment le cas de start-up scandinaves, baltes ou d'Europe de l'Est. » L'Allemagne, elle, confirme sa montée en puissance, avec 627 millions de dollars, notamment grâce à l'émergence de son hub berlinois, de plus en plus dynamique dans le secteur Internet.

Enfin, Clipperton a constaté peu de bouleversements dans les secteurs financés. Les nouvelles technologies concentrent toujours l'essentiel des investissements (65 %) devant les sciences de la vie (29 %) et les technologies vertes (6 %). A l'intérieur du secteur technologique, ce sont les start-up Internet et nouveaux médias qui sont les plus financées (58 % des opérations) devant celles du cloud (35 %).

Nicolas Rauline

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