Le risque routier professionnel reste sous-estimé

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MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière
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17/05/2018

Moins de 2 chefs d’entreprise sur 10 savent que le risque routier est la première cause de mortalité en entreprise, d'après une étude récente menée par MMA.


Avec près de 400 décès en 2016, le risque routier reste la 1ère cause d’accident mortel au travail. Il inclut les accidents routiers de mission et ceux de trajet (domicile-travail). Un risque largement sous-évalué par les dirigeants de TPE/PME, puisque seuls 18 % le placent pas au premier rang (versus 23 % en 2017). 
 
Les chefs d’entreprise sous-estiment également leur responsabilité en cas d’accident de la route du salarié. Ainsi, seuls 54 % savent qu’un dirigeant peut être tenu responsable d’un accident survenu lors d’un trajet de mission et 31 % lorsqu’il s’agit d’un trajet domicile-travail. 
 
Conséquence de cette méconnaissance, seuls 28 % des dirigeants ont inscrit le risque routier dans le document unique, une mention pourtant obligatoire.

Seuls 17 % des dirigeants de TPE/PME disent avoir mis en place des actions de prévention du risque routier à l’attention de leurs salariés (un chiffre qui stagne depuis 2016). Des actions plus nombreuses cependant dans les entreprises de plus de 10 salariés (35 %) et dans le secteur du BTP (29 %).

Les actions instaurées relèvent davantage de l’obligation que du plan de prévention. Ainsi, les mesures les plus répandues sont la vérification des véhicules mis à disposition des salariés (79 %) et la vérification de la validité des permis de conduire (74 %). 44 % des dirigeants réduisent les déplacements des salariés, 43 % ont mis en place une charte de bonne conduite et 40 % ont instauré le droit à la déconnexion.

Seuls 10 % ont mis en place des sessions de sécurité routière et 13 % des solutions de déplacements alternatifs pour limiter le risque routier. La principale raison à l’absence d’actions de prévention est de ne pas y avoir pensé (50 %). 19 % des dirigeants prétextent un manque de temps.