Emmanuel Macron à l'Elysée

Emmanuel Macron à l'Elysée

Illustration : Carol Wojtyczka

Avertissement : le roman du président est une fiction. Mais toute ressemblance avec des personnages et des situations réelles n'est pas totalement fortuite...

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10 juillet, 22 heures 03

"En vertu des pouvoirs qui me sont conférés..." Le vestiaire se fige tout entier dans le silence. Antoine Griezmann n'a qu'une chaussette, Olivier Giroud est torse nu, Didier Deschamps est trempé - Kylian Mbappé lui a versé sur la tête une bouteille d'eau. "Monsieur Samuel Umtiti, je vous fais chevalier de la Légion d'Honneur." Emmanuel Macron épingle sur le maillot du numéro 5 des Bleus une médaille étrange : un ruban bleu roi et une étoile dorée. "C'est l'ordre de Léopold II. Je n'avais pas de Légion d'Honneur, alors j'ai piqué cette breloque au roi des Belges." Umtiti regarde la devise écrite sur la plaque : ""L'union fait la force". Ça me va !" Le président lui donne l'accolade, embrasse le crâne de Ngolo Kante et s'en va en chantant La Marseillaise...

11 juillet, 8h32

"Edouard, je vais te raconter ce qui va se passer avec la réforme constitutionnelle." Emmanuel Macron arbore un petit rictus sarcastique qui met son Premier ministre en alerte. "Les textes ne seront pas adoptés avant février 2019. Je n'aurai pas la majorité des trois cinquièmes requise au Congrès. J'irai donc au référendum, et les Français voteront oui parce qu'avec ce texte, je zigouille 200 députés. Ensuite, je dissous l'Assemblée et les législatives appliquent les nouvelles règles, avec 400 sièges et la proportionnelle." "On les gagne et tu as une fin de mandat tranquille !", anticipe Philippe. "Pas du tout, réplique Macron. Je les perds, je nomme Wauquiez à Matignon et, pendant trois ans, je le hache menu."

LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT >> Opération cornet de frites

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