Food is Social : les entreprises agroalimentaires à l’heure des réseaux sociaux

La cuisine se partage désormais en réseau. La transmission culinaire n’est en effet plus tant affaire de génération que de communication. Le "food" envahit les réseaux sociaux : poster la photo de son gâteau du dimanche ou tweeter son expérience dans un restaurant est devenu un réflexe social. Un véritable phénomène dont les professionnels de l'agroalimentaire peinent encore à se saisir.

La nourriture sur le Net : une nouvelle esthétique

Difficile d’échapper au phénomène food sur la toile ! D’autant plus qu’un nouveau phénomène émerge : de plus en plus d’internautes (photographes autant que cuisiniers, amateurs comme professionnels) prennent en photo ce qu’ils mangent ou ce qu’ils cuisinent, en le mettant en scène de la façon la plus esthétique et théâtralisée possible, puis le partagent sur les réseaux sociaux.

Ce culte de l’assiette est devenu incontournable sur les sites comme Instagram, Pinterest ou encore Tumblr, mais aussi sur les blogs. Une tendance d’autant plus marquée en France, que notre tradition gastronomique est forte. Cet art culinaire, poussé à son paroxysme et désormais accessible au plus grand nombre, grâce aux smartphones surpuissants, marque l’aboutissement d’une autre évolution : le "food" comme nouvel outil de reconnaissance sociale !

Quand les internautes s’approprient le secteur food

Les internautes se sont appropriés les réseaux sociaux et les blogs avec une étonnante facilité, faisant passer en quelques années les marques de l’ère de la communication à celle de la réputation. Plus que jamais, le consommateur est roi dans son royaume et peut désormais, d’un simple clic de souris, décider de la vie ou de la mort d’un produit !

Blogs, photos et recettes en ligne… L’avènement du web 2.0, ainsi que le développement des supports (smartphones, tablettes…) ont ainsi profondément modifié le comportement des "foodeurs", mais aussi leur relation avec les marques.

Des communautés attentives et connectées se forment, qui publient, échangent et commentent. Au sein de ces conversations perpétuelles, la réputation des organisations se retrouve exposée. D’autant que le consommateur, dans sa quête d’informations, se montre plus exigeant, mais aussi plus vigilant.

Pour autant, inutile de trembler, il suffit "juste" de s’adapter !

Certaines marques de l’agroalimentaire ont décidé de participer activement à cette révolution "food" sur la toile : partenariats avec des sites professionnels, portage de nouveaux produits aux blogueurs influents, communication spécifique vers les internautes, exclusivités online, choix des futures innovations laissé aux internautes, jeux-concours sur Facebook. D’autres, en revanche, craignent encore de s’exposer par manque d’expérience ou de connaissance, oubliant un peu vite qu’elles le seront malgré elles !

Il ne s’agit pourtant pas de créer le "buzz" à tout prix, mais bien de nouer une relation privilégiée avec ses publics, de mieux comprendre leurs attentes, de répondre à leurs doutes, de rassurer et, bien sûr, de convaincre. Quelle que soit la taille de l’entreprise, il s’agit avant tout d’intégrer les nouveaux canaux de diffusion de l’information plébiscités par les consommateurs dans sa stratégie de communication.

Les professionnels de l’agroalimentaire doivent donc aujourd’hui prendre toute la mesure de ce phénomène et choisir de s’y engager… Au risque d’être laissés sur le bord de l’assiette !