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Infographie – L’ingénieur-manager, cette perle rare qui montre la voie

Sixième poste le plus difficile à pourvoir en France, de la bouche même des employeurs, le métier d’ingénieur n’est plus tout-à-fait celui que l’on croit. Une infographie du Figaro (chiffres Apec) rappelle deux chiffres étonnants :

  • Seuls 56% des ingénieurs sont issus… d’une école d’ingénieur. Les « cadres à la fonction ingénieur » sortent, à 30%, de l’université.
  • La moitié des ingénieurs « estampillés » école d’ingénieur travaillent dans l’industrie, qui reste leur premier employeur. A l’échelle de l’ensemble des ingénieurs, l’industrie ne représente plus qu’à peine plus d’un tiers des effectifs. Les services – télécoms, banque, mais surtout la R&D et l’informatique – sont ainsi le premier débouché pour les ingénieurs métier.

Infographie Le Figaro

Un danger ? Le « renouveau » industriel passe par une coalition industrie/services, innovants notamment, mais certains secteurs industriels – PME en tête – pâtissent particulièrement du manque d’ingénieurs aux compétences pointues. L’Union des ingénieurs, quant à elle, regrettait récemment le manque d’attrait pour les métiers scientifiques et techniques. Et se fendait d’un avertissement : « S’il n’y a plus d’ingénieurs, il n’y aura plus d’industrie et s’il n’y a plus d’industrie, il n’y aura plus rien à vendre. Avant de faire du commerce, il faut faire de la production ».

Doubles compétences

C’est que les ingénieurs deviennent de plus en plus des ingénieurs-managers : 9% des ingénieurs occupent même une fonction strictement commerciale ou marketing, comme le précise l’étude de l’Apec, avec « des postes de business manager, de chargé d’affaires, de directeur commercial, de directeur régional, d’ingénieur technico-commercial ou encore de Key account manager » :

Fonction - ingénieur

Centrale à Nantes avec Audencia, à Paris avec l’Essec, à Lyon avec l’EM, Agro ParisTech et HEC Paris, Supélec et ESCP Europe… N’en jetez-plus ! Les doubles diplômes d’ingénieur-manager prospèrent, une tendance qui correspond à une mutation majeure du marché du travail : au-delà du coeur de métier – les compétences pointues et des savoir-faire, qui restent les premiers facteurs des recrutements difficiles – le savoir-être et les soft-skills sont devenus incontournables, dès la phase de recrutement.

Pénuries de talent- causes

Les entreprises en ont effet besoin de ces compétences transversales pour mener à bien leur gestion de projets ou de développement… mais aussi pour adopter une gestion RH plus souple, dans une conjoncture plus incertaine. Miser avant tout sur les potentiels, qui pourront être formés en interne, et centrer son recrutement sur les personnalités compatibles avec la culture d’entreprise : l’avenir, même au-delà des ingénieurs ?

> A lire :

 > Crédit image : t_buchtele/Flickr (licence CC)
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