Un vin plus bio que le bio, sans soufre ni cuivre, c'est possible !

  • Un parterre nombreux pour la viticulture de demain.
    Un parterre nombreux pour la viticulture de demain. Ph. L.
Publié le , mis à jour
V. D.

C'est l'objectif de l'expérimentation menée par les chercheurs de l'Inra Pech Rouge, présentée hier dans le cadre d'un colloque sur les cépages résistants aux maladies à Gruissan.

Plus de maux de tête le lendemain d'un bon repas entre amis, copieusement arrosé... ce sera bientôt possible. Puisque sur Pech Rouge, le site de recherche de l'Inra de Gruissan, on expérimente dix hectares de nouveaux cépages. Encore dissimulés derrière des noms de code, ils deviendront une réalité dès que leur durabilité sera établie, et porteront les noms d'avenir de la viticulture...

"Avec ces nouveaux cépages, nous proposons de produire du vin de grande qualité avec peu d'intrants ; c'est tout l'enjeu explique Jean-Louis Escudier, chercheur à l'INRA Pech Rouge. En accord avec le CIVL, nous avons planté 10 hectares sur Pech Rouge consacrés à ces nouveaux cépages". Cépages étrangers Ce programme est financé à 50 % par France Agrimer, 20 % par le CIVL, et 30 % par Pech Rouge. La lutte contre les traitements est un travail de longue haleine initiée depuis de longues années pour les chercheurs.

"Nous utilisons des cépages de l'INRA Montpellier, de Colmar, mais également ceux issus de la recherche étrangère", précise Jean-Louis Escudier. "Ces cépages INRA sont considérés comme résistants aux maladies. Génétiquement, morphologiquement et qualitativement, ils se rapprochent des cépages de Vitis Vinifera, des produits aujourd'hui dans les cuves. Mais maintenant il faut valider le processus, car nous n'avons pas encore de résultats sur la résistance durable face aux intrants. Nous avons établi un projet avec des pathologistes pour tester cette résistance, ce qui nous portera sur plusieurs années avant la mise au point définitive", explique le directeur de L'INRA Pech Rouge Herman Ojeda.

L'INRA qui a réalisé des projets aux enjeux considérables comme les vins à faible teneur en alcool, le développement d'une nouvelle gamme de jus de raisin, travaille sur la filière sucre. A l'heure où l'enrichissement fait des vagues, le centre de recherche montre que ses innovations répondent à une attente réelle de la profession.

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Les commentaires (3)
bonjouràtous Il y a 10 années Le 19/10/2013 à 00:50

Vu l'auditoire, il devait y avoir un apéro après!

le vigneron Il y a 10 années Le 18/10/2013 à 10:04

l'auteur de cet article a confondu le soufre mis sur les vignes pour lutter contre l'oidium avec celui mis dans le vin sous forme de metabilsufite et qui, lui, peut faire mal à la tête.

les vins sans ou avec très peu de soufre rajouté sont aujourd'hui assez nombreux et de qualité pour ne plus craindre les maux du lendemain.

angeetdemon Il y a 10 années Le 18/10/2013 à 07:45

à la longue ,cela va devenir du vinaigre