De plus en plus de DSI sont tentés d’externaliser leurs infrastructures informatiques via  le cloud computing et en attendent un retour sur investissement élevé. 

D’ici 2015, plus d’un décideur informatique sur deux prévoit d’augmenter la part de son budget dévolue à des projets d’externalisation de son IT avec le cloud computing. Avec de fortes attentes en matière de ROI et de flexibilité. C’est ce qu’indique l’étude que vient de publier le cabinet Markess intitulée « Externalisation des infrastructures IT avec le cloud computing : approches, ROI & tendances 2015 » (1)

Le corollaire est que les services de cloud prennent progressivement le pas sur d’autres formes d’externalisation (hébergement classique, infogérance, exploitation d’infrastructures…). En 2013, les infrastructures IT concernées en priorité par des services de cloud sont celles du stockage, de la sauvegarde et de l’archivage, suivies ensuite par les serveurs sous‐tendant des applications non stratégiques. Les applications hébergées sur ces infrastructures portées dans le cloud sont avant tout relatives à la messagerie, à la collaboration, aux sites web et portails.

Des ROI supérieurs par rapport à d’autres approches d’externalisation

Près de 2 décideurs informatiques interrogés sur 5 mentionnent qu’ils obtiennent des ROI supérieurs via l’externalisation de leurs infrastructures IT dans le cloud par rapport aux autres approches d’externalisation auxquelles ils avaient recours jusqu’ici. Les ROI obtenus sont clairement quantifiables et de nombreux exemples ont pu être communiqués.

Pour près d’un décideur informatique sur deux interrogés, la nature des ROI obtenus avec l’externalisation des infrastructures IT dans le cloud par rapport à d’autres approches d’externalisation porte avant tout sur des gains de flexibilité (ajouts de nouvelles ressources en fonction des besoins), des gains en temps et ressources associées (recentrage de l’informatique sur son coeur de métier, meilleure disponibilité des ressources, mise en place rapide…), une réduction des dépenses d’investissements (modèle « pay as you go », mutualisation des coûts…) et des gains d’évolutivité (évolution vers les nouvelles versions).

 « Malgré ces points positifs, la gestion contractuelle des services de cloud externalisés reste complexe par rapport à d’autres approches d’externalisation considèrent les personnes interrogées. Les offreurs du marché ont encore du travail devant eux afin de simplifier les aspects contractuels, les rendre plus clairs et transparents visàvis du client estime Emmanuelle Olivié‐Paul, Directrice Associée de Markess International. Cela nécessite aussi du côté des DSI de mettre en place des équipes dédiées et/ou d’acquérir des compétences en gestion de contrats de services spécifiques à ce modèle ».

8 Markess 1

Des ROI différenciés

Parmi les autres constats de l’étude, MARKESS International note que les décideurs informatiques qui semblent obtenir des ROI supérieurs grâce à l’externalisation de leurs infrastructures IT avec le cloud ont un profil particulier.

Les caractéristiques des entreprises  qui semblent obtenir un ROI supérieur sont les suivantes :

– Sont plutôt issues de l’industrie, des services ou du secteur de l’informatique (éditeurs de logiciels) ;
– Ont moins de 50 employés ;
– Ont des contraintes d’accélération et de réduction des délais de déploiement plus importantes que les autres ;
– Allouent une part plus conséquente de leur budget informatique à l’externalisation ;
– Privilégient plus que les autres des approches de type cloud hybride et ont moins recours à des clouds privés internes ;
– Font plus appel à des services externes complémentaires pour les infrastructures IT portées dans le cloud ;
– Ont des besoins plus forts en mise à disposition de connecteurs d’intégration de services (du fait de leurs approches plutôt orientées vers des clouds hybrides), en conseil et analyse de risques ainsi qu’en redondance n+n de leurs infrastructures ainsi portées dans le cloud.

Un marché associé enregistrant une croissance de plus de 30% par an

Les attentes vis‐à‐vis des prestataires de services portent avant tout sur la gestion des niveaux de services, les solutions d’administration et de supervision ainsi que de sécurité. Plus de 80% des décideurs informatiques interrogés mentionnent par ailleurs des besoins en services managés (monitoring de performance, gestion des sauvegardes, tests d’intrusion, administration et supervision…) jusqu’à l’exploitation de leurs clouds.

En ce qui concerne les programmes de surveillance électronique et les réglementations spécifiques en matière de données numériques mis en place par certaines nations (cf. Patriot Act, PRISM…), seuls 2 décideurs informatiques sur 5 interrogés avancent qu’ils modifient ou modifieront leurs approches dans le choix de leur prestataire de services de cloud.

Les DSI interrogés intègrent dans leurs critères de sélection d’autres facteurs. Ils sont tout particulièrement sensibles au rapport prix/valeur/délais, aux garanties de performance et de disponibilité ainsi qu’à la localisation des data centers qui hébergeront leurs infrastructures ainsi portées dans le cloud.

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(1) la synthèse de l’étude sera prochainement disponible : http://bit.ly/markessREF_CLOUD13