Les personnes aujourd’hui âgées de 45 à 64 ans sont volontiers présentées comme les bénéficiaires de la réforme. Des mesures spéciales garantiraient leurs droits acquis, généralise-t-on. Pourtant, cela ne vaut que pour une minorité de 20% de ce groupe, uniquement assurée au minimum LPP. 80% des personnes aujourd’hui âgées de 45 à 64 ans ne verront pas un centime des mesures en faveur de la génération transitoire. Comme toutes les autres, elles font partie des perdantes de la réforme.

Toute personne qui, durant sa vie active, a bénéficié de bonifications de vieillesse – comme le prévoient de très nombreux plans de prévoyance ; toute personne ayant profité d’une meilleure rémunération des avoirs de vieillesse ; toute personne ayant déjà profité d’une déduction de coordination plus basse ou d’un seuil d’entrée plus bas ; toute personne ayant déjà été assurée pour un salaire annuel supérieur au maximum LPP, actuellement de 84 600 francs ; ou encore, toute personne ayant effectué des versements volontaires à sa caisse de pensions : toutes disposent de fonds surobligatoires et toutes sont exclues des mesures en faveur de la génération transitoire ou n’en profiteront que de façon très limitée.

Les susucres avec lesquels la gauche cherche à appâter la génération transitoire fondent dès que l’on y regarde de plus près. Pour la grande majorité des assurés, ces mesures auront même des conséquences très négatives. Car pour les financer, tous les assurés devront passer à la caisse, alors que seuls quelques-uns en profiteront. Sans le présenter de manière transparente, le politique a intégré dans la LPP un nouvel instrument de redistribution. Et pourtant, l’intention de départ était de réduire la redistribution entre jeunes et vieux, aujourd’hui très importante, et non de l’étendre davantage encore.

Verena Herzog, conseillère nationale UDC/TG

LIENS

www.si-injuste.ch

www.alliancedesgenerations.ch