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Pour Mark Zuckerberg, son cofondateur, Facebook n'est plus "cool"

De passage à Washington, Mark Zuckerberg a plaidé la cause de la réforme de l'immigration portée par Barack Obama et critiqué la manière dont le gouvernement américain gère le scandale de la NSA.

Par  (San Francisco, correspondante)

Publié le 20 septembre 2013 à 17h42, modifié le 20 septembre 2013 à 17h59

Temps de Lecture 2 min.

Le cofondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, le 18 septembre au Newseum, à Washington.

Mark Zuckerberg était de passage à Washington, pour la première fois en trois ans. "C'est mon voyage annuel ; il se trouve juste qu'il ne se produit que tous les trois ans", a-t-il plaisanté, mercredi 18 septembre, à l'occasion d'un forum au Newseum, à l'invitation du magazine The Atlantic. Le cofondateur de Facebook était vêtu de son hoodie (veste de survêtement à capuche) habituel, de son jean et de ses tennis, offrant un contraste embarrassant avec l'assistance – lobbyistes, ambassadeurs, journalistes, vêtus de leur classique uniforme washingtonien.

A 29 ans, le milliardaire a l'air agacé par la révérence dont il fait l'objet dans le monde des adultes de la Côte Est (le président de l'Atlantic, David Bradley, l'a comparé à Walt Disney). Interrogé sur ce qu'il peut bien faire quand il sort de sa galaxie high-tech, il a assuré qu'il avait "les pieds sur terre". Son épouse finit ses études de médecine. Elle est interne en pédiatrie. Le soir, au dîner, il est "beaucoup question d'enfants et d'ordinateurs".

Et qu'on se le dise : Facebook n'est plus cool. Il faut avoir l'âge des élites washingtoniennes pour en être encore à découvrir la plate-forme au 1,15 milliard d'amis. "Les gens pensent que nous essayons d'être cool. Cela n'a jamais été mon but. Je suis la personne la moins cool qui soit", a-t-il dit. "Nous avons pratiquement dix ans. Nous ne sommes plus un phénomène de 'niche' ; ce genre de profil cool, c'est fini pour nous."

LA COMPAGNIE ÉLECTRIQUE DU XXIE SIÈCLE

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"Zuck" a poursuivi par une analogie très XXe siècle. "L'électricité, c'était peut-être cool quand elle a fait son apparition. Mais rapidement, les gens ont cessé d'en parler parce que ce n'était plus le nouveau truc. La vraie question, à ce stade, c'est : est-ce qu'il y a moins de gens qui allument la lumière parce que c'est moins cool ?" Le jeune milliardaire voit en Facebook la compagnie électrique du XXIe siècle. Et il estime faire œuvre humanitaire en cherchant à étendre son usage aux deux tiers de Terriens non encore connectés à l'Internet.

En fait, M. Zuckerberg était surtout là pour plaider la cause de la réforme de l'immigration, adoptée par le Sénat, mais toujours en souffrance à la Chambre des représentants. Son organisation FWD.us milite pour le vote de la loi, qui augmente le nombre de visas pour les entreprises de la high-tech (et régularise 11 millions de sans-papiers). Il a rencontré les responsables démocrates et républicains du Congrès (après avoir changé son sweat-shirt pour un veston-cravate) et déjeuné avec les sénateurs de la commission du commerce.

"JE SUIS POUR L'ÉCONOMIE DU SAVOIR"

Mark Zuckerberg est très critique sur la manière dont le gouvernement gère le scandale de la NSA. "Quelques-unes de leurs déclarations ont été particulièrement mal venues : du genre : 'oh, nous n'espionnons que les non-Américains'..." La crédibilité de Facebook a été entamée, a-t-il reconnu. La compagnie s'est jointe le 9 septembre aux poursuites engagées en juin par Google, Yahoo et Microsoft pour obtenir le droit de divulguer le nombre de requêtes du programme Prism. "On ne savait même pas si le nombre est plus proche de 1 000 ou de 100 millions."

Démocrate, républicain ? Mark Zuckerberg n'a pas voulu se dévoiler. Ami de la transparence, mais prudent : "Ni démocrate, ni républicain, a-t-il répliqué. Je suis pour l'économie du savoir." 

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