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Pour être embauché, mieux vaut ressembler à son recruteur

Si les statistiques sur l'emploi ne suffisent pas à convaincre, une étude américaine confirme que les critères de ressemblance, d'appartenance, l'emportent bien souvent sur les compétences.

Publié le 25 août 2013 à 19h48, modifié le 02 décembre 2013 à 16h21 Temps de Lecture 1 min.

Une étude américaine confirme que les critères de ressemblance, d'appartenance, l'emportent bien souvent sur les compétences.

Facile de couper court à une nouvelle idée, à un nouveau projet parce que cela ne cadrerait pas avec "la culture de l'entreprise". Celle-ci a souvent bon dos.

Plus grave, l'argument est fréquemment utilisé quand il s'agit de recruter. Il est plus acceptable de dire que la personnalité d'un candidat ne colle pas avec cette fameuse culture de l'entreprise que de s'avouer, à soi-même et encore plus aux autres, que le postulant ne vous ressemble pas et que ça vous dérange.

"AU MICROSCOPE"

Faux ? Si les statistiques sur l'emploi ne suffisent pas à convaincre, une étude menée par Lauren Rivera, professeure de sociologie à la Northwestern University (Etats-Unis), et publiée dans l'American Sociological Review de décembre 2012, confirme que les critères de ressemblance, d'appartenance, l'emportent bien souvent sur les compétences.

Son étude porte sur les recrutements dans des cabinets réputés de conseil ou d'avocats, et dans des banques d'investissement. Une sélection qui permet d'analyser le phénomène "au microscope" tant les différences de formation sont ténues entre les recrues potentielles, toutes diplômées de bonnes écoles ou universités.

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"Savoir si le candidat aime l'escalade, joue du violon ou apprécie les films d'horreur est essentiel pour s'assurer (qu'il conviendra)", à son univers professionnel, a observé la sociologue. Ainsi, "un candidat qui avait toutes les qualités professionnelles mais aimait la littérature du XVIIIe siècle et les films d'avant-garde a été jugé trop intellectuel et n'a pas été convoqué pour un second entretien", a-t-elle relevé.

HARMONIE ET DISSONANCES

Certes, on comprend le souhait de travailler en harmonie, et donc de sélectionner ceux qui auront le plus de chances de bien s'intégrer. Mais cette quête est-elle compatible avec un autre voeu fortement revendiqué : celui de faire preuve de créativité ? Pas sûr.

Chacun sait qu'une bonne idée émerge souvent d'une personne ayant une expérience différente de celle des autres, capable de faire des rapprochements entre deux univers que l'on pensait disjoints. "Trop d'harmonie empoisonne l'atmosphère", résume Thomas Vasek, dans un article publié en février dans Think: act, revue de la société de conseil Roland Berger. L'harmonie conduit à marginaliser ceux qui ne sont pas du sérail. A les empêcher de s'exprimer.

Comme en musique, l'harmonie nécessite son lot de dissonances pour être remarquable.

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