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L’entreprise 2.0 ne survivra pas sans intégrer les réseaux sociaux professionnels

Alban Jarry |

Notre monde bouge, le nombre d’abonnés aux réseaux sociaux professionnels s’envole (plus de 225 millions d’utilisateurs de Linkedin, 10 millions de présentations sur SlideShare), le nouvel écosystème poursuit son essor. L’entreprise 2.0 se transforme en 3.0 et cherche à trouver sa place dans ce nouvel équilibre.

L’entreprise face à des salariés déjà intégrés au réseau

"L'entreprise ne peut exiger la loyauté de ses salariés : elle doit la mériter" disait Charles Handy, un spécialiste de l’organisation et du management. Face à l’évolution de notre univers professionnel et l’intégration des réseaux sociaux dans le poste de travail, la nouvelle entreprise 3.0 doit converger vers les exigences et besoins de ses salariés.

Le matin, en arrivant, un salarié commence par lire ses mails, s’intéresse à l’actualité, explore internet. De plus en plus, il se connecte aux réseaux sociaux professionnels : Linkedin, Twitter, SlideShare, autres blogs ou outils de curation de contenu. L’actualité est fraîche, elle le touche directement, car il a fait un filtre sur son domaine professionnel. Il se sent lié à ses contacts, à ses relations professionnelles. Il progresse continuellement dans son métier qui évolue sans cesse et remplace les traditionnelles formations par une soif d’apprentissage quotidien.

Il a découvert un Nouveau Monde, les frontières mondiales sont tombées, les frontières de l’entreprise s’effritent. Il fait partie d’un univers qui s’étend. Ce monde est fait de communication et de partage. Il doit actualiser sa connaissance pour ne pas se faire dépasser, d’autres experts de son domaine vont l’aider par écrans interposés. À son tour, il alimente cette gigantesque base de connaissances commune.

L’entreprise entame sa mue pour éclore

"Si vous regardez n’importe quel type d’organisation moderne et que vous vous demandez – quels sont les outils principaux du pouvoir ? Vous verrez que c’est l’information" (Ricardo Semler).

L’entreprise 2.0 avait découvert les réseaux sociaux comme moyen de toucher les masses, d’atteindre directement le consommateur dans sa sphère privée. L’entreprise 3.0 va devoir s’adapter aux exigences de ses employés, redéfinir la sphère interne de son organisation. Elle va apprendre à gérer un nouveau mode de communication avec ses salariés, à se distinguer par l’innovation et par son apport au monde commun qui se bâtit.

Elle cherchait à toucher l’externe, elle croîtra grâce à l’interne et la nouvelle visibilité qu’elle se donne. Un salarié doit être fier d’appartenir à cette entité qui le fait avancer. Une nouvelle forme de communication participative se met en place, les RH prennent le relais pour travailler en commun avec des groupes de salariés. La structure de l’entreprise est en mouvement.

La vitesse et l’anticipation sont devenues des normes, le poste de travail va devoir gérer ces contraintes pour ne pas se voir dépassé. L’entreprise alimente ses salariés pour tenir compte de l’évolution de leur travail et de leurs attentes. Elle les guide vers une nouvelle forme de travail sous peine de disparaître ou de se voir marginalisée. Le salarié a l’impression d’être mieux intégré à la stratégie de l’entreprise dont il défend les valeurs et la renommée sur la toile. Le défi est important et de nouvelles méthodes de travail vont naître.

L’entreprise devient 3.0, elle s’est intégrée au réseau

"Toutes choses s'enchaînent entre elles et leur connexion est sacrée et aucune, peut-on dire, n'est étrangère aux autres, car toutes ont été ordonnées ensemble et contribuent ensemble au bel ordre du même monde" disait Marc Aurèle. Les réseaux sociaux professionnels génèrent un maillage puissant et novateur dans l’organisation du travail. La connexion dans le monde virtuel est devenue un vecteur de création de valeur collective. Une nouvelle révolution industrielle semble en marche pour amener la planète vers un destin commun.

Un nouvel écosystème s’est créé sous nos yeux, l’entreprise l’a intégré pour éviter l’exclusion. Le salarié moderne s’est adapté, il a accéléré l’entrée de son entreprise dans l’univers du XXIe siècle dont il avait compris les enjeux et la philosophie.

L’entreprise a laissé cette liberté à ses salariés pour accroître sa propre valeur. Elle a apporté sa pierre à ce nouvel édifice. Grâce à ce développement interne, à l’accroissement de sa cohésion, elle s’est renforcée pour toucher de nouveaux clients.

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