Le PDG d'Axa, Henri de Castries, a livré samedi 3 août dans Le Figaro un plaidoyer vigoureux en faveur de l'exploitation du gaz de schiste, estimant qu'on ne pouvait pas à la fois l'interdire et "se plaindre que nous n'ayons pas davantage de croissance" en France.
Pour M. de Castries, le "renouveau remarquable" de l'économie américaine s'appuie sur "l'avantage compétitif transitoire qu'offre le gaz de schiste, avant que les énergies nouvelles ne prennent le relais". Par opposition, il dénonce la vision "frileuse" et "régressive" de l'avenir portée par "certains pays européens", dont la France. Vantant le "principe de responsabilité", il estime qu'avec le "dogme" du principe de précaution, mis en avant par François Hollande pour interdire l'exploitation du gaz de schiste, "nous n'aurions découvert ni les vaccins ni l'Amérique".
BAISSER LES DÉPENSES PUBLIQUES
"Puisque nous avons fait ce choix démocratique concernant les gaz de schiste, il faut l'accepter, mais ne pas se plaindre que nous n'ayons pas davantage de croissance", poursuit-il, regrettant de ne voir aucun signe de reprise tangible pour l'économie française.
Dans cet entretien, le patron d'Axa estime également que "les politiques d'alourdissement de prélèvements obligatoires ont franchi les limites de l'efficience, et du raisonnable". Prédisant un étouffement de l'activité et, "in fine, l'affaiblissement des plus fragiles", il appelle à baisser les dépenses publiques pour réduire l'endettement de la France.
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