Les "business angels" du Net lancent une bourse aux idées

Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel vont financer, à hauteur de 25 000 euros chacun, 101 nouvelles entreprises dirigées par des jeunes.

Source AFP

Xavier Niel (Free), Stéphanie de Kerdel, Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privée.com)
Xavier Niel (Free), Stéphanie de Kerdel, Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privée.com) © Sipa Press

Temps de lecture : 2 min

C'est la dernière opération de ces trois flibustiers du Web. Marc Simoncini, créateur du site de rencontres Meetic, rejoint par Jacques-Antoine Granjon (Vente privée) et Xavier Niel (Free) sont prêts à financer, à hauteur de 25 000 euros chacun, "101 projets" d'entreprises conçus par des jeunes autour de 25 ans. L'affaire est lancée en direct sur Twitter aujourd'hui à 10 heures, simultanément par trois messages des trois "business angels" du Net, a indiqué Marc Simoncini.

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La bourse aux idées sera ouverte jusqu'au 25 septembre et 300 projets seront présélectionnés : leurs auteurs seront alors invités à les présenter le 18 novembre au Théâtre de Paris, propriété de Jacques-Antoine Granjon, au cours d'une séance de speed-dating, soit une minute de séduction à grande vitesse.

Les candidats doivent s'entraîner

"Une minute, ça va très, très vite. On a dix secondes pour voir si l'idée est originale, 30 secondes pour juger de la qualité du fondateur... Mais à 25 ans et un pitch d'une minute, vous pouvez gagner 25 000 euros qui vont vous mettre le pied à l'étrier", insiste Marc Simoncini, qui conseille aux prétendants de s'entraîner en se chronométrant.

"Il faut qu'ils accrochent les gens", prévient-il, puisque dans la salle, tous les candidats participeront avec le jury à l'élection des 101 projets gagnants. Il faudra donc séduire tout le monde. Peuvent concourir, dit-il, tous les jeunes gens qui ont un projet, une idée d'entreprise, à condition qu'il soit "étonnant et change les choses : on aimerait avoir des projets d'équipe avec une vision nouvelle d'un métier traditionnel, de la société, de la façon de consommer", confie Simoncini. Il cite à titre d'exemple des locations de voitures entre particuliers comme il en a lancé (ouicar.fr) ou des projets de logement collaboratifs.

"Les gens ont plein d'idées"

Le fondateur de Meetic et président de Jaïna Capital, un fonds d'investissement dans les start-up, a commencé d'aiguiser les appétits par un premier tweet (@marcsimoncini) envoyé le 2 mai annonçant : "Je m'engage à financer à hauteur de 25 keuros chacun 25 sites ou projets dont toute l'équipe a - 25 ans. Quel bizangel me suit?" Dans les heures qui suivent, il reçoit 700 réponses, dont plusieurs centaines de projets qu'il a commencé à regarder. Rejoint au cours d'un déjeuner par ses amis Granjon et Niel avec lesquels il vise maintenant les 101 projets, il s'attend à en voir affluer "deux à trois mille". Entre-temps, il a élargi la cible "autour de 25 ans".

Selon lui, l'appétit est là : "Les gens ont plein d'idées et quand on leur donne un contexte favorable, ils passent souvent à l'action". Et le contexte de la crise les y pousse aussi : "Je me souviens avoir monté ma première boîte (des logiciels) à 22 ans, en 1985, parce que je ne trouvais pas de travail". Malheureusement, ajoute-t-il, "il faudrait que la France donne envie. Or c'est tout le contraire. Plein de gens réussissent, mais la perception, c'est que tout est compliqué". Le rendez-vous du théâtre est donc une manière de riposte : "Ce n'est pas plus compliqué qu'ailleurs et tant pis si ça l'est : faut y aller quand même". Dix heures donc le 18 novembre pour examiner 300 dossiers. Avec "le plein de coca et de bonbecs" pour tenir le coup.

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Commentaires (2)

  • JBF63

    L'Etat a mis en place une structure d'aide (BPI... ) au financement d'innovations et de recherche-développement pour PME et Entreprises de taille intermédiaire. Mais le plus ardu est de détecter rapidement les BONNES IDEES ORIGINALES qui ont des chances de rencontrer un marché porteur. Ce trio d'aventuriers de l'entreprise est mieux placé que n'importe quel financiers pour découvrir des talents potentiels.
    C'est plus cette expertise qui importe que les capitaux qu'ils sont prêts à risquer en capital/risque. D'un autre côté, c'est pour eux un brain-drain du plus haut intérêt pour l'avancée de leur propre entreprise. Ce qui peut, d'ailleurs, poser des cas de "conflit d'intérêt comme pour les membres des comités d'évaluation des articles scientifiques qui à publier dans les revues
    Mais l'idée est bonne, nous manquons en France d'entrepreneurs spécialisés dans la détection et la prise d'intérêts à capital/risque dans des affaires nouvelles.

  • titcep

    Avec 25000×3=75000 on peut démarrer une PME, c'est très intéressant. J'espère que cette initiative en emmènera beaucoup beaucoup beaucoup d'autres, bravo a nos trois Flibustiers, .