Étude : les grandes tendances technologiques à venir selon Deloitte

Chaque année Deloitte livre une étude complète sur les grandes tendances à venir. Cette analyse concerne les évolutions technologiques, médiatiques, et les télécommunications. Elle décrypte les tendances à court et moyen terme. Même si cela reste des prédictions avec une part d’incertitude, l’étude montre généralement des tendances fortes pour les années à venir. Voici les principales observations de Deloitte.

Plus de contenu en réalité augmentée

Selon Deloitte, les années à venir vont voir l’explosion de la réalité augmentée. Au moins 1 milliard d’utilisateurs vont créer du contenu AR en 2018, 300 millions d’utilisateurs créeront du contenu chaque mois, et des dizaines de millions d’utilisateurs créeront et partageront du contenu AR chaque jour.

Cet accroissement de la création et de la consommation d’AR ira de pair avec une augmentation des apps proposant ce format. Des milliards d’utilisateurs verront du contenu AR sur leurs apps, ou en natif sur les OS mobiles. Autre aspect de l’AR qui connaîtra une croissance importante : les revenus seront de l’ordre de $100 millions en 2018, et d’1 milliard en 2020.

Des smartphones de plus en plus puissants

Autre évolution pour les années à venir : l’omniprésence toujours plus forte du smartphone, et une hausse de ses performances. En termes d’usages, Deloitte prévoit un taux de pénétrations de 90% pour les adultes dans les pays développés d’ici 2023. Les ventes représenteront $1,85 milliard en 2023. Les personnes les plus âgées vont permettre cette hausse de l’équipement. Le taux de pénétration des 55-75 ans sera de 85% dans les pays développés.

Ces smartphones seront de plus en plus puissants côté CPU et GPU. La 5G devrait être en déploiement dans les pays développés d’ici 2023, et le 4G pourra supporter un débit descendant d’1GB. D’ici 2023, l’AI devrait aussi apparaître sur la plupart des smartphones. Elle concernera notamment l’assistance texte, le choix de trajets, les assistants vocaux, la recherche vocale, la traduction, le voice-to-text…

Il y aura peu de changement au niveau des batteries, le lithium ion va rester la technologie dominante, et rien ne semble pouvoir la remplacer d’ici 2023.

Des puces dédiées au machine learning

Autre nouveauté qui va prendre de l’ampleur : la commercialisation de puces et processeurs dédiés au machine learning. Fin 2018, 25% des puces utilisées dans les data centers pour le machine learning seront FPGA (Field-Programmable Gate Array) ou ASICs (application-specific integrated circuit).  Une des grandes tendances sera la mise sur le marché de hardware dédié au machine learning.

Augmentation de l’usage du machine learning

D’après Deloitte, les petites et grandes entreprises vont intensifier leur usage du machine learning dans les années à venir. Le cabinet voit 5 grandes zones de déploiement : automatisation de la data science, réduction des besoins en « training data », accélération de l’entraînement de modèles de machine learning, exploitation des résultats, déploiement dans les mobiles et les services tiers (Facebook, Google…).

De plus en plus de contenus en direct

Le cabinet prévoit que les événements diffusés en direct vont générer $545 milliards de revenus.

Même dans une ère où le contenu est de plus en plus consommé « à la demande », le live reste le moyen de consommation le plus prisé. Les diffusions live concernent TV, radio, événements, cinéma, e-sport…

Le live streaming va d’ailleurs tirer son épingle du jeu avec 1,5% de l’ensemble des revenus du live. Il devrait représenter $8,4 milliards de revenus en 2018. Le modèle de rémunération sera assez unique puisque principalement basé sur les donations.

L’ère des abonnements média

D’après Deloitte, pour consommer du contenu, les internautes vont être de plus en plus enclin à payer des abonnements. Fin 2018, 50% des adultes dans les pays développés auront au moins 2 abonnements à des médias – services de divertissement culturel (TV, musique, magazine, journaux…). Le coût des ces abonnements sera de moins de $10 en moyenne en 2018.

Des utilisateurs « adlergic »

La propension des internautes à ne pas vouloir être exposés à la publicité ne va pas aller en s’arrangeant. Les comportements de blocage multiple des publicités vont augmenter : installation d’ad-blocker, skip des publicités en ligne, changement de chaînes pendant la publicité…

Voici quelques comportements d’Adblocking observés par Deloitte :

Le déclin de la TV chez les plus jeunes

C’est un phénomène régulièrement observé : la consommation de la TV chez les plus jeunes est en train de changer. La consommation « traditionnelle » chez les 18-24 ans va décliner de 5% par an. Ils sont par contre toujours aussi enclin à regarder certains programmes « live » comme le sport, et de plus en plus sensibles à la consommation de contenu via les plateformes de diffusion (YouTube), les rediffusions et la SVOD ou OTT (Netflix).

La fin de la connexion Internet à la maison ?

Autre tendance intéressante qui devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir : l’utilisation de moins en moins évidente des connexions fixes à la maison. En 2018, 20% des américains utiliseront Internet chez eux via le mobile ou partage de connexion, sans avoir de box, fibre, ou ADSL. D’ici 2022, cela pourrait concerner 30 à 40% de la population.

La France est encore peu touchée par ce phénomène, mais il devrait prendre de l’ampleur.

Il est d’ailleurs intéressant de constater que ce phénomène touche principalement les ménages les plus pauvres.

Internet arrive enfin dans les avions

C’est déjà le cas depuis quelques temps pour les vols les plus chers, mais de plus en plus de passagers vont pouvoir se connecter en vol. En 2018, cela concernera 1 milliard de passagers. Ce mode de connexion payant rapportera $1 milliard aux compagnies aériennes.

Pour consulter ce rapport prospectif passionnant de Deloitte, rendez-vous sur ce lien.

Via Deloitte

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1 commentaire
Commentaire (1)
  • Alice

    Il faudrait aussi rappeler qu’il y a une grande disparité au niveau des prix des offres box Internet selon les pays (relativement bon marché en France contre hors de prix au Canada, par exemple)

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