SEO : 10 conseils pour améliorer le référencement d’un site WordPress

1. Crawler régulièrement son site

Premier conseil : analyser régulièrement son site comme Google le ferait, en utilisant des outils de crawl comme OnCrawl ou Screaming Frog. Ces rapports sont très riches en enseignements et permettent de vraiment connaître son site. Grâce à des crawls réguliers, vous repérez les optimisations à apporter et les erreurs à corriger en vous plaçant d’un point de vue “externe” qui imite le fonctionnement du Googlebot.

2. Chasser les contenus inutiles

Lors des crawls, on découvre souvent de nombreuses pages insoupçonnées, dont l’intérêt doit être interrogé. La chasse aux contenus inutiles permet d’économiser du budget crawl et recentrer ainsi la popularité, et donc l’attention du bot de Google sur les contenus qui vous intéressent vraiment. Si les visualisations proposées par les outils de crawl ne vous suffisent pas, vous pouvez tester Gephy pour visualiser ces pages orphelines dans la structure de votre site. Vous pouvez aussi utiliser Google Analytics pour repérer les pages qui ne font pas ou peu de trafic et étudier l’intérêt d’une action sur ces pages : doivent-elles être mises à jour, doivent-elles être supprimées…

3. Concevoir des contenus riches

Une page web doit répondre à un besoin exprimé par l’utilisateur. La qualité au sens de l’utilisateur et au sens du moteur sont deux notions différentes, mais vous devriez réussir à positionner vos pages si celles-ci correspondent aux attentes des utilisateurs. L’enrichissement des pages avec des éléments visuels peut s’avérer très efficace : Daniel Roch prend l’exemple des pages de tests du site LesNumeriques qui sont souvent très haut placées lorsque vous recherchez des informations sur un produit. Elles contiennent des descriptions complètes et techniques, des photos, des avis, des vidéos, des commentaires… Ces pages attirent les liens naturels. Pour savoir ce qu’il serait bon de proposer, il est conseillé d’effectuer votre requête cible sur Google et regarder le contenu des pages qui sont bien référencées : vous découvrirez ce que Google apprécie.

4. Rédiger de vrais contenus

De nombreuses techniques accessibles permettent de récupérer du contenu à un endroit, le transformer et le publier sur son propre site automatiquement. Ces méthodes de spinning sont souvent efficaces à court terme, ce qui peut attirer les professionnels du web. En revanche, ces contenus ont un potentiel moins important à plus long terme et l’intérêt utilisateur est bien souvent proche du néant. Privilégiez plutôt la conception de vrais contenus pour attirer et convaincre les internautes.

5. Connaître ses produits

Sur de nombreuses requêtes, on tombe sur des articles bien référencés écrits par des référenceurs. C’est à peine plus intéressant que le contenu spinné. Les thématiques sont très variés et bien souvent, des liens d’affiliation permettent de rentabiliser les efforts effectués pour accéder à ces positions très recherchées. Pour l’utilisateur, l’intérêt est souvent limité, car les contenus ont été rédigés par des personnes qui ne connaissent pas vraiment la thématique – ils utilisent simplement des outils très efficaces pour trouver les expressions à utiliser pour plaire à Google. Le moteur survalorise encore beaucoup ces contenus – mais si vous pouvez repérer facilement les contenus écrits par un référenceur, cela signifie que les quality raters peuvent le voir aussi.

Ces sites peuvent être pénalisés manuellement ou subir des mises à jour d’algorithmes plus globales qui devraient permettre de tendre vers un web plus qualitatif. Pour votre site, utilisez les expertises qui vous entourent, ne confiez pas la rédaction à un SEO (le référenceur conseille, le rédacteur rédige en se basant sur son expertise) et apprenez à bien connaître vos produits : c’est la meilleure option pour une stratégie à long terme.

6. Optimiser les performances

Google insiste beaucoup sur la rapidité des sites internet, car tout le monde y gagne lorsqu’un site devient plus rapide. L’utilisateur, dont l’expérience est améliorée ; le site internet, qui obtient de meilleures conversions ; et bien évidemment Google, qui doit déployer une énergie, un budget moins conséquent pour crawler les sites web. Concrètement, vous ne devez pas suivre l’exemple de Usain Bolt, dont le site web met plus de 10 secondes à charger… une durée plus que suffisante pour courir le 100 mètres.

Sur WordPress, pour améliorer vos performances, il est conseillé de mettre en place un système de cache (avec WP Rocket par exemple), compresser les images (de nombreux plugins existent aussi), ne jamais utiliser d’extension comme Divi ou Elementor pour construire son site web (c’est plus simple, mais cela génère des lignes de code voire des pages totalement inutiles qui peuvent dégrader les performances de votre site) et d’optimiser le code PHP de son site web et supprimer tout élément superflu.

7. Améliorer l’accessibilité

Améliorer l’accessibilité de votre site permet de répondre aux besoins des personnes en situation de handicap visuel, auditif, moteur et cognitif. Se faisant, vous répondrez également aux besoins de Google, qui est aveugle, sourd, qui n’a pas de main (il ne clique pas manuellement sur les liens, il suit les liens tels qu’ils apparaissent dans le DOM) et qui cognitivement parlant ne comprend pas grand chose à ce que vous écrivez. Les actions en faveur de l’accessibilité ont toujours un impact SEO positif.

Pensez aux textes alternatifs, à la description des vidéos, aux chemins de navigation, explicitez au maximum, vérifiez le fonctionnement de votre site sans JavaScript, regardez bien votre balisage Hn, supprimez les liens inutiles, simplifiez votre design au maximum et proposez un site aussi accessible sur mobile que sur PC. Ces éléments doivent être assimilés par les développeurs et les rédacteurs qui rédigent des articles sur votre site (notamment pour les textes alternatifs et la description des vidéos).

8. Garantir la sécurité

Sécuriser son site est important : cela permet de se prémunir, le mieux possible, contre les pirates qui pourraient remplacer vos contenus ou ajouter des liens vers des sites peu recommandables… Certains ne se cachent pas et sont repérés facilement, d’autres font du cloacking pour cacher les liens malicieux qu’ils injectent dans les sites piratés.

Quand on parle de sécuriser son site, ce n’est pas simplement utiliser le protocole HTTPS. C’est surtout : réaliser des sauvegardes régulières (pour récupérer ses contenus facilement en cas d’attaque) ; bien configurer son htaccess et son fichier wp-config.php ; maîtriser son hébergement ; maintenir son CMS à jour ; utiliser des extensions de sécurité (comme SecuPress ou Wordfence, Daniel Roch préférant le premier au second) ; et gérer minutieusement les droits accordés aux utilisateurs.

9. Respecter la loi

Cela semble évident, et pourtant : de nombreux sites (réalisés ou non sous WordPress) ne respectent pas la loi. Pas vu pas pris comme on dit, mais attention tout de même aux risques encourus. On ne rappellera jamais assez que selon le droit français, les contenus sponsorisés doivent être clairement identifiés comme tel, sinon vous risquez des poursuites ; que Google demande de mettre les liens insérés dans ces articles en rel=sponsored ; que l’achat de liens est une pratique qui contrevient aux règles de Google, vous risquez d’être pénalisé ; que vous pouvez également être attaqué pour vol de contenu (plagiat), contrefaçon, concurrence déloyale… Et depuis maintenant 18 mois, le RGPD impose un certain nombre d’actions si vous traitez des données de citoyens européens.

Selon votre marché, votre secteur, les produits que vous vendez, les contenus que vous proposez, vérifiez bien les principes de droit à respecter. Et n’oubliez jamais que ce n’est pas parce que c’est faisable que c’est légal. Deux décisions juridiques liées au SEO méritent d’être connues : Saveur Bière (concurrence déloyale) et Rue du commerce (contrefaçon de marque).

10. Obtenir des liens

Les liens réalisés entre les pages web constituent un élément fondamental du référencement. Ce sont ces liens qui permettent à Google de parcourir les pages, comprendre les relations qui les lient et évaluer la popularité des pages web. Les fermes à liens ont longtemps été un moyen de booster facilement le positionnement de ses pages web – Google a sanctionné ces pratiques de liens artificiels en 2012 avec Penguin.

Sur le long terme, ce ne sont pas les liens placés manuellement qui permettront à votre site de dépasser ses concurrents. Les liens qualitatifs sont ceux obtenus naturellement, ceux créés par des tiers car ils estiment qu’il est naturel de placer un lien vers votre site. Vous pouvez évidemment contacter les sites qui vous citent sans backlink pour tenter d’obtenir un lien qui paraît pertinent, mais vous devez surtout vous concentrer sur votre contenu. Créer de bons contenus, originaux, pertinents, appréciés, qui ont un écho auprès d’une communauté ou des médias, constituera toujours le meilleur moyen d’obtenir des liens parfaitement naturels en provenance de nombreux sites qui font autorité. Ce conseil vaut évidemment pour tous les sites, peu importe leur technologie.