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Attirer et retenir les talents, un enjeu majeur pour les DRH

Une étude Michael Page présente les principales pratiques destinées à retenir les collaborateurs à fort potentiel. Au menu, des programmes de santé et de bien-être, mais aussi plus de flexibilité pour équilibrer travail et vie personnelle.

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Guillaume Pican, directeur du département Ressources humaines chez Michael Page. (Droits réservés)
Publié le 7 mai 2013 à 07:30

C'est le nerf de la guerre : le talent. « Dénicher les talents est une chose. Mais les convaincre de rester en est une autre ! », souligne Guillaume Pican, directeur du département Ressources humaines chez Michael Page, responsable de l'étude que le cabinet a menée auprès de plus de 4 300 cadres RH, partout dans le monde. « Nous avons notamment demandé aux DRH ce qu’ils mettent en place pour favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des salariés : 42% des DRH du monde entier et seulement 17% des DRH français initient des programmes de santé et de bien-être au sein de leur entreprise », observe Guillaume Pican. Pourtant, ces actions sont des vecteurs de fidélisation des collaborateurs clés et le baromètre réalisé par Michael Page indique que la rétention des talents est un enjeu majeur de l'avis des cadres RH.

La culture d'entreprise, priorité absolue en Europe

« À l’échelle internationale, huit entreprises sur dix proposent désormais des solutions garantissant un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, bien qu’à l’exception de l’Australie, les offres de télétravail et de congés parentaux soient toujours relativement peu proposées, note Guillaume Pican. Beaucoup d’entreprises présentent des programmes de santé et de bien-être, moins répandus toutefois dans les entreprises européennes. » L’étude pointe par ailleurs que le développement d’une culture d’entreprise (sentiment d'appartenance, relation de confiance entre les collaborateurs...), apparaît comme LA priorité aux yeux des cadres RH européens en 2013. « En Australie et en Amérique du Nord, ce qui prime, c'est le recrutement des talents, précise Guillaume Pican. Et cet élément arrive en deuxième position pour les DRH asiatiques. »

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Des outils pour recruter

Guillaume Pican, directeur du département Ressources humaines chez Michael Page.Droits réservés

Pour la moitié des entreprises, quel que soit leur continent d'implantation, dénicher de bons candidats reste « difficile », voire même « très difficile ». « Les départements RH, et plus globalement les entreprises, rivalisent donc d'ingéniosité pour trouver les meilleurs. Mais les méthodes divergent : 91 % ont recours à des sites Internet pour communiquer sur les postes à pourvoir ; 84 % utilisent leur site intranet de l’entreprise pour privilégier la mobilité interne ; et 83 % sollicitent des cabinets de recrutement », détaillent Guillaume Pican. Pour nombre de cadres RH, les cabinets de recrutement se révèlent être une solution adaptée pour identifier et recruter des talents sur des fonctions de direction ou des postes à des niveaux de responsabilité plus élevée. « Ce constat se vérifie à l’échelle internationale », dit-il.

Des recrutements plus ciblés pour le développement de l'entreprise

Bien que le marché de l'emploi subisse lui aussi les conséquences du contexte économique actuel, les trois-quarts des entreprises européennes prévoient d'embaucher ces prochains mois. « 76 % des entreprises européennes projettent de recruter en 2013, contre plus de 90 % des organisations d’autres régions du monde. Avec 83% d’intention de recrutement, la France se maintient, mais se situe en retrait par rapport aux autres pays européens (notamment l’Allemagne et le Royaume-Uni) sur ses perspectives d’embauches. Plus que jamais, et quel que soit le secteur d’activité, le recrutement devient plus ciblé sur des profils stratégiques au développement de l’entreprise(poste d’experts sur leur fonction) », observe Guillaume Pican. L'enjeu pour les entreprises est donc de se doter de cadres RH de qualité, pour que ceux-ci chassent des responsables performants pour les autres départements.

Rémunérations dans les ressources humaines

« Notre rapport met aussi en évidence des différences considérables entre les rémunérations et avantages sociaux dont bénéficient les cadres RH des différentes régions : 40 % des entreprises en Asie et 35 % en Europe proposent moins de 60 000 €/75 000 $ US par an de rémunération et d’avantages sociaux à leurs directeurs et responsables RH. En France, un responsable des ressources humaines est rémunéré en moyenne entre 60 000 € et 70 000 € par an, et un DRH autour de 100 000 € », explique Guillaume Pican. Seuls 9 % des cadres RH européens gagnent plus de 150 000 €/185 000 $ US par an, contre 26 % des cadres basés en Australie et 23 % en Amérique Latine. Et ce sont les secteurs des services financiers, de l’énergie et des produits de bien de consommation qui rémunèrent le mieux leurs cadres RH. De l'avis de Guillaume Pican, « il ne faut pas oublier que le package (ou rémunération globale) reste un des leviers de motivation pour rejoindre une entreprise. Avoir une politique précise sur ce thème est essentielle pour les entreprises afin d’accompagner la stratégie. Les entreprises asiatiques et européennes proposant des faibles revenus peuvent rencontrer des difficultés pourattirer puis fidéliser les meilleurs talents RH ».

Chiffres clés du baromètres RH 2013 établi par Michael Page


 - Malgré les défis inhérents à l’acquisition de talents, près d’1 organisation sur 5 ne dispose d’aucun indicateur fiable leur permettant de mesurer l’efficacité du recrutement.

 - La méthode la plus utilisée, par plus de la moitié des organisations, est la formation et le développement pour favoriser la rétention. Cependant, la plupart des formations portent sur les compétences spécialisées et seulement une petite partie d’entre elles abordent les compétences de direction et de gestion.

 - En Europe, en Amérique du Nord et en Australie, près de 40 % des cadres RH bénéficient d’une très faible rémunération variable, à savoir moins de 5 %. En revanche, un quart des entreprises en Amérique Latine offrent une part variable de 20 % ou plus.

 - Les entreprises basées en Amérique Latine affichent une plus forte propension à l’externalisation de leurs services RH, a contrario de l’Australie qui se montre timide dans ce domaine. À l’échelle internationale, la tâche la plus externalisée est le calcul des rémunérations, suivie par les activités de travail temporaire et la formation.

 - 59 % des cadres RH sont des femmes (60 % dans les petites entreprises et 45 % dans les entreprises de plus de 1.000 salariés).

 - Toujours à l’échelle internationale, plus de 30 % des talents RH occupent leur poste depuis plus de 10 ans, avec un chiffre record de 42 % pour les entreprises nord-américaines.

Julie Le Bolzer, journaliste

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