Deux enquêtes publiques simultanées portant sur le projet de construction d'un parc éolien en mer entre Dieppe et Le Tréport (Seine-Maritime) s'ouvrent mardi 16 octobre. Elles prendront fin le 29 novembre prochain. La première (1) porte sur le projet de parc lui-même, porté par la société Eolien en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT), filiale d'Engie. La seconde (2) est relative au projet, porté par RTE, de raccordement du parc au réseau public terrestre d'électricité.
Le projet de parc, situé à 16 km au large de Dieppe et 15 km du Tréport, se compose d'un mât de mesures et de 62 éoliennes d'une puissance de 8 mégawatts (MW) chacune. Ce parc a été attribué dans le cadre du deuxième appel d'offres de mai 2014 à un consortium auquel participait GDF Suez (devenu Engie) et EDP Renovaveis. L'Autorité environnementale a rendu le 29 août dernier un avis assez sévère sur les études d'impact du projet, mettant en avant plusieurs insuffisances : cloisonnement des études, absence de démarche "éviter, réduire, compenser" globale, insuffisance d'analyse des variantes, sous-estimation des cumuls d'impacts, etc.
Situé en partie sur le périmètre d'un parc naturel marin, à proximité de zones d'importance internationale pour les oiseaux et les mammifères marins, et de zones à enjeux pour la pêche, le projet de parc est contesté par les pêcheurs et certains élus locaux. L'Agence française pour la biodiversité avait rendu un avis favorable assorti de réserves sur le projet en février 2018 après que le porteur de projet ait présenté des modifications. Le gouvernement a confirmé en juin dernier la réalisation des parcs offshore français après avoir renégocié les tarifs d'achat avec les opérateurs. La mise en service du parc de Dieppe-Le Tréport n'est pas attendue avant 2023.
