Le jargon des freelances9 minutes de lecture

Le glossaire des freelances : entre sigles, mots-valises et franglais.

À chaque métier ses codes, ses modes de fonctionnement, son jargon mystérieux pour qui ne fait pas partie du sérail. Les freelances n’ont pas tous le même métier, ils n’exercent pas dans les mêmes industries, et pourtant ils n’échappent pas à la règle. Voici quelques mots que vous entendrez forcément un freelance prononcer à un moment de sa vie — avec une saine dose de sigles, de mots-valises et de franglais.

TJM

Le TJM, c’est presque le point de départ de la vie du freelance : quand on commence son activité en indépendant, il est indispensable de savoir combien se vendre. Le tarif journalier moyen (TJM) est, comme son nom l’indique, le tarif auquel un free vend ses services à la journée. Le TJM, toujours exprimé hors taxes, couvre bien sûr les heures de travail pour les clients, mais aussi les charges, le travail de prospection et d’administratif et les vacances.

Lead et prospect

Ces deux mots sont souvent employés l’un pour l’autre pour parler d’un client potentiel, mais il y a des nuances entre les deux. Un “lead”, c’est un simple contact avec quelqu’un qui a manifesté un intérêt pour votre travail (ça peut être un commentaire sur vos réseaux sociaux ou une demande de contact sur LinkedIn). À l’étape d’après, quand la relation commence à s’établir et que l’intérêt s’intensifie, on parle de “prospect”.

Brief

Une fois que le client a décidé de travailler avec un free, il doit le briefer, c’est-à-dire lui donner un cahier des charges le plus précis possible. Le client doit savoir quels sont ses objectifs et ses besoins, dans quelle stratégie son projet s’inscrit, et quels livrables il attend. C’est le rôle du free que de le pousser à exprimer clairement ces attentes si elles sont encore floues. Il arrive souvent qu’au fil d’un projet, un client change son brief, parfois sans s’en rendre compte : au free alors d’évaluer ce qui rentre ou non dans le cadre de l’accord de départ. En tous les cas, avoir une compréhension commune du brief dès le tout début de la collaboration est indispensable pour garantir une bonne relation de travail.

Livrable

C’est le résultat final du travail du freelance, ce que l’entreprise s’attend à recevoir. Les spécifications du livrable changent évidemment en fonction du métier. Quand on est rédacteur, c’est généralement un accord sur un nombre de textes, un calibrage (le nombre de signes par texte) et les différents formats des textes.

Onboarding

L’onboarding est le début du travail à proprement parler, quand le freelance est officiellement accueilli “à bord” par son client. Durant cette période d’intégration, le freelance rencontre les équipes, découvre les process internes, se familiarise avec la culture d’entreprise de son client. Il ou elle peut également apporter ses propres modes de fonctionnement : l’onboarding est le moment où l’on élabore ensemble le workflow lié au projet.

Workflow

Dans le jargon des free, le workflow est le process que l’on met en place avec le client pour mener à bien un projet. Il implique de se mettre d’accord sur les livrables, d’établir un rétroplanning, de définir les rôles de chacun. Et, travail à distance oblige, il est souvent appuyé par l’usage d’outils de travail collaboratifs. Pour mon travail de rédactrice, j’utilise essentiellement Trello, qui permet de visualiser l’état d’avancement de tous les textes, et Google Drive pour éviter la multiplication des versions. La difficulté, c’est quand l’entreprise cliente n’est pas en mesure d’utiliser ces outils ; c’est un obstacle qui se présente souvent.

Charrette

Cette expression a été inventée par les étudiants en architecture de l’École des beaux-arts de Paris qui, entre 1830 et 1968, louaient des charrettes pour acheminer les “rendus” de leurs projets à l’École avant midi, dernier délai. Être charrette, c’est être dans la dernière ligne droite d’un projet, avec la deadline qui s’approche dangereusement.

Coworking

Plus besoin de présenter le coworking, un concept qui vit principalement dans des lieux : les espaces de coworking où les freelances, moyennant un abonnement, peuvent venir bosser loin de leurs quatre murs. Notons quand même que “coworker” ne veut donc pas nécessairement dire travailler ensemble, mais plutôt travailler côte à côte.

Digital nomad

Le digital nomad voyage souvent de coworking en coworking : il ou elle n’a besoin que d’un ordinateur et d’un accès à Internet pour travailler, et en profite pour arpenter la planète. C’est un adepte du télétravail depuis l’autre bout du monde.

Workation

Contraction de “work” et “vacation”, le concept de workation consacre les habitudes d’un nombre croissant de freelances qui voyagent et travaillent en même temps. Mais même quand on n’est pas digital nomad, on peut avoir envie de s’offrir une semaine de travail au vert ou au bord de la mer.

Philothée Gaymard
Journaliste indépendante

Je suis journaliste et rédactrice freelance depuis tout début 2015, après quatre ans passés chez Usbek & Rica. J’écris sur le genre, l’innovation, le développement durable et parfois un mélange de tout ça.

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