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Google accusé de bloquer le marché des applis mobiles

Sergey Brin, cofondateur de Google, à Mountain View, siège du groupe, en septembre 2012. JUSTIN SULLIVAN/AFP

Microsoft, Nokia, Oracle, TripAdvisor ou encore Expedia portent plainte à Bruxelles contre le géant américain, l'accusant d'imposer ses propres applications aux fabricants de portables utilisant son système d'exploitation Android.

La guerre des applications pour smartphones ou tablettes est lancée. Mardi, FairSearch, un collectif regroupant Microsoft, Nokia, Oracle, Trip­Advisor, Expedia, Twenga… a porté plainte à Bruxelles contre Google. Le motif: ce dernier «obligerait les constructeurs qui utilisent Android et veulent proposer les applications phares de Google comme Maps, ou YouTube, à accepter aussi toute une gamme d'autres applications ­Goo­gle», estime l'avocat de FairSearch, Thomas Vinje. L'enjeu est de taille. Au moment où Internet bascule du PC fixe vers les smartphones, toutes les cartes sont rebattues. Sur un PC, les éditeurs de sites doivent être référencés par le moteur de recherche Google. Pour exister dans l'univers mobile, les éditeurs doivent désormais imposer leurs applications sur le smartphone. Ainsi Facebook, Twitter, Instagram, Angry Bird, WhatsApp, Spotify ou Skype y trônent en majesté.

Position dominante

Google, qui a réussi à imposer son système d'exploitation mobile Android dans 800 millions de smartphones ou de tablettes, est bien placé pour contrôler l'accès à ce nouvel eldorado. Déjà, il impose aux constructeurs de smartphones sous Android comme Samsung de préembarquer ses propres applications. «Elles sont proposées par défaut à l'utilisateur au détriment des offres concurrentes. Par ailleurs, cela place Android en position de contrôler les données des consommateurs dans un marché mobile qu'il domine largement», ajoute FairSearch.

Cette plainte tombe à point nommé pour le commissaire européen Joaquin Almunia, qui négocie avec Google un accord pour boucler l'enquête de Bruxelles sur la position dominante du géant américain sur le marché de la publicité en ligne. Le groupe de Mountain View a proposé à Bruxelles des remèdes et la Commission doit dire si elle les accepte ou si, au contraire, elle ouvre une procédure formelle contre Google.

Le monde d'Internet évolue très vite. Bruxelles enquête sur la position dominante de Google dans les moteurs de recherche alors que le champ de bataille s'est déjà déplacé sur le marché des applications mobiles. «Nous demandons à la Commission d'agir rapidement pour protéger la concurrence et l'innovation dans ce marché crucial. Si rien n'est fait, cela encouragera Google à reproduire ses abus de position dominante sur les plates-formes mobiles vers lesquelles les consommateurs se tournent de plus en plus», prévient FairSearch.

En France, l'Autorité de la concurrence a devancé cette mutation. Elle a lancé une enquête ­préliminaire pour savoir si les ­Google, Apple ou Amazon, en imposant la préinstallation de leurs propres ­applications, ne bloquent pas l'accès au marché pour les ­éditeurs concurrents. Or, aujourd'hui, ce sont les applications vedettes qui ont de la valeur. Facebook a acheté Instagram pour un milliard de dollars.


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15 commentaires
  • cabochart

    le

    stephsea Alors tu ne vois pas plus loin que le bout du nez,ES Explorer est une application Androïd qui permet de pénétrer en réseaux sur Windows,Linux et Mac OSX via le wifi,airdroid permet de contrôler y compris l'envoi de SMS depuis le pc via le net.
    Tout comme Androïd assistant est le couteau Suisse de ce système que je n'ai pas Rooter question de garantie.
    Dire que tu ne sais pas t'en servir serais mieux et plus honnête comme celui qui bave sur Windows 8 qu'il ne comprend pas,idem sur Linux etc...

  • Spartac5987

    le

    Moi j'ai téléchargé gratuitement et sans problème l'appli TripAdvisor sur mon Samsung à partir de Play Store. Le seul véritable problème c'est de s'y retrouver dans le demi-million d'applis et de savoir lesquelles il faut choisir.
    Honnêtement, je trouve que les applis "obligatoires" que nous donne Orange quant on prend un appareil chez eux sont bien pires que celles de Google.
    Les râleurs professionnels pourront toujours revenir chez Blackberry - à leurs risques et périls !

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