Les messages automatiques, l’erreur stratégique la plus banale des patrons sur Twitter

Qu’est ce qui fait la force, donc la raison d’être de Twitter ? Les 140 caractères ? Non : le SMS existait avant. La diffusion virale ? En partie seulement : Facebook l’a banalisé dès 2006. Sa raison d’être est son potentiel d’interaction directe, ou la possibilité d’échanger directement avec des personnes jusque là souvent inatteignables.

De quels messages automatiques parle-t-on ici ?

Il existe autour de Twitter tout un écosystème d’applications, de sites et de logiciels qui permettent d’en automatiser certains usages. Certains peuvent être mis au service d’une bonne pratique de Twitter : nous ne sommes donc pas en train de dénigrer l’ensemble de ces services.
D’autres par contre permettent de répondre automatiquement à certains de ses followers, ou même de les interpeler via les DM ou messages privés. Si vous utilisez Twitter dans un contexte professionnel, ceux-là ont peu de chance de servir votre crédibilité.
L’exemple le plus flagrant reste celui du message privé d’accueil. Mise en situation : en tant que professionnel vous vous abonnez à un compte Twitter parce que son profil vous intéresse et croise vos centres d’intérêt ou votre activité. Immédiatement votre nouvel interlocuteur vous envoie un message privé, bien sûr complètement impersonnel, au sein duquel il vous suggère (au hasard) de vous abonner à sa page Facebook.

En quoi ces messages sont-ils contreproductifs ?

Dans un tel cas de figure, ce n’est pas le message lui-même qui importe, mais ce qu’il dit de votre interlocuteur malheureux – ou de vous-même, si c’est vous qui l’envoyez :
  1. Sur Twitter, votre présence n’a de sens qu’en tant que personne. A partir du moment où vous vous adressez à vos interlocuteurs potentiels depuis l’interface automatisée d’un logiciel, vous devenez à leurs yeux un outil marketing relativement peu évolué, et surtout particulièrement banal.
  2. Vous êtes sur Twitter, et votre première initiative face à vos nouveaux followers est de les envoyer sur Facebook, ou sur quelque autre support Internet ? Si cela relève d’une stratégie digitale, elle semble relativement bancale. Mieux vaut à ce moment-là rester sur Facebook et ne venir à Twitter qu’une fois la maîtrise de l’outil atteinte et son intégration au sein d’une vraie stratégie réalisée.

Notre conseil

Si vous voulez rentabiliser le temps passé sur Twitter en termes de crédibilité et de réseau, ne vous adressez via DM à vos interlocuteurs que sous une forme personnalisée, et seulement au moment où vous avez réellement quelque chose à leur proposer ou à leur demander.
Cela ne vous empêche pas d’utiliser d’autres outils périphériques à Twitter pour gérer votre compte (exemple : HootSuite, Unfollow), mais ceux-ci n’ont justement pas pour vocation de mettre un écran impersonnel entre vous et vos followers.

Si vous n’incarnez que partiellement votre profil Twitter, celui-ci ne traduira que partiellement votre crédibilité.