Après "La charge mentale", la dessinatrice Emma lève un nouveau tabou sur les inégalités hommes-femmes

Sur son blog, la blogueuseféministe Emma a publié le premier volet de son nouveau projet «L’Attente».

Josephine Christiaens
Capture d'écran via emmaclit.com.
Capture d'écran via emmaclit.com.

Après avoirfait le tour du web avec sa bande dessinée «Fallait demander» sur la charge mentale, la blogueuseEmma s’attaque à un nouveau tabou.

Habituée à démonter les clichés à coups dede crayon instructif et engagé, celle qui se définit comme «féministe et révolutionnaire» tente une nouvelle fois d’éveiller les consciences. Si ses réflexions tournent le plus souvent autour de la politique, la santé ou la sexualité, c’est désormais sur le couple parental qu’elledécide de plancher, notamment surl’attente des femmes après le travail.

Libre en couple

Dans le premier voletde «L’Attente», publié ce dimanche 18 juilletsur son blog, la dessinatrice raconte la difficulté de conserver sa «liberté» au sein du couple parental, particulièrement pour les femmes qui – contraintes à s’atteler aux tâches domestiques – sont régulièrement dans l’attente (voire le besoin) de leurs conjoints.

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À travers son expérience personnelle, Emma questionne son lecteur sur la distinction entre conscience professionnelle et familiale, et en quoi les hommes ont souvent tendance à privilégier la première. «Dans beaucoup de boulots que j'ai faits, j'ai vu beaucoup de pères s'octroyer des journées souples», écrit-elle en évoquant la réalité de nombreuses femmeschargées de s'occuper des enfants pendant que leurs conjoints ont «du boulot à finir», sont retardés par un «problème de transport» ou partent «boire un coup avec les collègues».

guillement

En fait, le truc c'est que notre société impose encore aux hommes et aux femmes des échelles de valeurs bien distinctes.

Travail, famille, sorties

Dès les premiers dessins, la blogueuse s'interroge : pourquoi les hommes restent-ils plus longtemps au travail, alors que les femmes se sentent plus souvent obligées de partir plus tôt ? Si pour elle, les hommes font souvent passer le travail en première ligne, les femmes s'arrangent quant à elles pour «quitter le travail beaucoup plutôt»afin de s'occuper des enfants.

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Si quand elles deviennent mères, la plupart des femmes renoncent à leur liberté nocturne, la réciproque ne se met pas en place aisément.

Sacrifier son temps personnel (et donc familial) au bénéfice de son employeur serait devenu la condition sine qua non pour être «remarqués, promus et récompensés», développe-t-elle en précisant que la société admet «à peu près» que les femmes «renoncent à ce fonctionnement». «Même si cela implique que dans la foulée, on abandonne tout espoir d'évolution de carrière et de salaire», poursuit-elle.

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