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L'Institut de l'entreprise veut inciter les employeurs à développer le dialogue social

Dans un rapport, le think tank de dirigeants préconise de sensibiliser les cadres intermédiaires.

Par Marion Kindermans

Publié le 5 mars 2013 à 01:01

Alors que le texte de l'accord sur l'emploi est présenté demain en Conseil des ministres, l'Institut de l'entreprise veut apporter sa contribution au débat. Dans leur dernier rapport présenté hier, « Dialogue social, l'âge de raison », les auteurs saluent en préambule l'accord du 11 janvier (ANI) qui « permet des progrès notables » dans « l'amélioration des conditions d'exercice du dialogue social ». En revanche, ils soulignent que « la mise en oeuvre effective des dispositifs négociés [...] soulève un certain nombre de points de vigilance ».

Le rapport, dont la rédaction a été pilotée par Hubert Landier, expert en relations sociales, anticipe que la mise en place de certaines mesures, comme les accords de maintien dans l'emploi ou la sécurisation des procédures de licenciement, sera « très dépendante de l'attitude de l'administration et des organisations syndicales ». En bref, l'ANI constitue un bon pas en avant, mais ne suffit pas.

Ce qui importe pour ce think tank de dirigeants, c'est « d'améliorer la qualité du dialogue social dans la vie quotidienne des entreprises », la seule démarche qui permettra de créer « une véritable confiance », et non pas « uniquement dans un contexte de crise ». Le rapport de l'Institut se veut donc surtout pratique. Il dresse quelques leviers concrets pour y parvenir. Parmi les préconisations, le dialogue social doit être porté à tous les niveaux de l'entreprise. « Il ne doit pas être considéré comme l'affaire exclusive des directeurs des ressources humaines », mais doit concerner toute la direction ainsi que le management intermédiaire. Ces cadres, qui sont en contact direct avec les salariés, doivent pour cela être sensibilisés. Le rapport cite en exemple la démarche de « culture économique » menée par l'assureur Generali envers ses cadres et ses collaborateurs à travers des modules d'elearning, une Web TV interne, etc.

Les auteurs préconisent également la simplification des institutions représentatives du personnel (IRP) et des procédures dont ils dénoncent « la rigidité et la complexité ». Surtout, il s'agit de « conforter le primat de l'accord d'entreprise sur la convention collective », ce qui pour l'instant « reste limité en pratique ».« Les avancées sociales les plus innovantes [...] ont souvent été le résultat d'initiatives locales », rappelle le rapport.

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Enfin, pour légitimer et renforcer les capacités d'action des partenaires sociaux dans l'entreprise, il faut améliorer « l'employabilité des représentants du personnel » et leurs moyens financiers. Parmi les bonnes pratiques, le rapport cite l'exemple du « bon de financement syndical » chez AXA, que les 21.000 salariés peuvent attribuer au syndicat de leur choix.

M. K.

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