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[Infographie] Salariés et numérique : des réseaux asociaux ?

C’est l’un des étonnements que suscite la dernière enquête TNS Sofres sur la perception du numérique par les salariés. Elle révèle un contraste saisissant : les technologies numériques, ce sont des gains d’efficacité et des échanges multipliés… mais on ne vit pas mieux ensemble grâce à elles ; pour les cadres notamment, elles seraient trop envahissantes. Le management des usages technologiques donnera des sueurs froides aux DRH en 2013, c’est leur défi de l’année. Infographie.

On communique plus…

Les trois quarts des salariés jugent le numérique bénéfique pour leur travail : gains d’efficacité (69%), acquisition de nouvelles compétences (61%)… La possibilité de communiquer pendant ses déplacements, offerte par les appareils nomades (tablettes, smartphones…), est particulièrement appréciée. Pour les salariés, elle est synonyme de gains de productivité (86% des réponses), notamment grâce à un partage d’informations plus efficace (72%). L’information circule mieux, plus vite, et le travail est mieux organisé : près de 3 salariés sur 4 (69%) en sont convaincus.

Pour les trois quarts des salariés, les technologies facilitent la communication avec leur entourage professionnel, clients (72%) et collègues (65%) surtout. Ces relations deviennent « plus faciles, plus diversifiées, plus directes et plus fréquentes ».

… mais pas forcément mieux : l’enfer numérique, c’est les autres

Les technologies de l’information et de la communication multiplient les interactions. Pour autant, les salariés ne sont pas techno-béats : la moitié estiment que le numérique ne contribue pas vraiment à rendre les relations humaines plus sympathiques ou de meilleure qualité dans l’entreprise.

Mobile en réunion

 

Les salariés nous disent aussi que « l’enfer c’est les autres ». Personne n’est aussi à l’aise qu’eux-mêmes quand il s’agit de maîtriser les outils numériques… surtout pas leurs clients ! En revanche, les supérieurs hiérarchiques apparaissent moins « ringards » qu’on pourrait croire.

L’équipement au détriment de l’épanouissement ?

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et parce que les entreprises sont mal outillées, une majorité de salariés préfère utiliser son propre équipement (ordinateur portable, téléphone mobile…) : 69% le jugent plus facile à utiliser, 61% plus moderne et 58% plus performant. C’est pourquoi ils aiment s’en servir aussi pour travailler (c’est ce qu’on appelle le BYOD, pour bring your own device).

Cette tendance présente un risque de sécurité des données qui inquiète beaucoup les entreprises. Quant aux salariés, si le BYOD leur apporte une solution d’apparence pratique, il pourrait menacer leur vie privée en effaçant totalement la frontière avec le travail (répondre à ses mails à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, le week-end ou en vacances…). Cette « invasion » de la vie privée, c’est l’angoisse d’un tiers des salariés.

Cette crainte touche surtout les cadres, usagers les plus fréquents : la grande majorité de ceux qui utilisent des outils et applications professionnels hors de leur travail jugent que cette possibilité de la connexion permanente rend leur travail plus envahissant (80%) et plus stressant (68%). C’est pourquoi ils sont les premiers à souhaiter être aidés à « déconnecter » – il faut savoir se reposer.

Un management des usages technologiques au service-du bien-être : trois défis majeurs pour les DRH

Toutes ces problématiques donnent des sueurs froides aux DRH. Interrogés dans le cadre du Baromètre RH et transformation 2012, ils placent les technologies et le bien-être au travail sur le podium des nouvelles préoccupations qui ont marqué ces dix dernières années. Pour l’avenir, les nouveaux usages technologiques, l’essor des réseaux sociaux et les nouvelles façons d’apprendre seront en tête des défis à relever.

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Les salariés attendent les entreprises au tournant car, s’ils ne sont pas techno-béats, ils sont résolument techno-optimistes : l’enquête TNS-Sofres révèle que les trois quarts d’entre eux pensent que le numérique a le pouvoir de transformer positivement la façon de travailler. Ils sont raison : la technologie n’est pas l’ennemie du bien-être au travail si les entreprises décident de s’intéresser de près au management de ses usagesElles semblent avoir pris conscience de l’ampleur de la tâche : 80% des DRH se disent aujourd’hui impliqués dans le déploiement des nouveaux outils numériques.

En 2013, le lien entre technologie et bien-être au travail sera au coeur des priorités des DRH. Pour les traiter, l’enquête TNS Sofres fournit d’utiles indications quant aux attentes des salariés, qui formulent  trois types de doléances :

  • certains souhaitent avant tout qu’on les aide à s’approprier et utiliser les outils existants (36%),
  • d’autres attendent un changement des méthodes de travail pour mieux les intégrer (33%),
  • les derniers s’intéressent surtout aux équipements : ils en veulent de nouveaux outils, et une mise à jour de l’existant (31%).

Pour relever ces défis, vont-ils agir de concert avec les DSI ? Verra-t-on se multiplier des expériences de gestion transverse de problématiques où bien-être des salariés et efficacité de la circulation de l’information et de la communication seront traités comme un seul et même sujet? A suivre…

 

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