Plus de 60% des directeurs des ressources humaines (DRH) estiment que le contrat de génération ne favorisera pas l'emploi des jeunes, selon une enquête de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) rendue publique mardi 11 décembre.
Selon cette enquête, publiée à la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres, 60,6% des DRH jugent que le dispositif qui vise à encourager à la fois l'embauche de jeunes et le maintien en activité des seniors, ne va pas favoriser l'emploi des jeunes.
Ils sont encore plus nombreux (73,7%) a estimer qu'il ne va pas favoriser une pérennisation de l'emploi des jeunes.
Pas d'engagement volontaire des entreprises
Une majorité de DRH affirment en outre que leur entreprise ne s'engagera pas fermement dans des objectifs chiffrés de recrutement et/ou de maintien dans l'emploi (64,7% à l'égard des jeunes et 56,9% à l'égard des seniors).
Jean-Christophe Sciberras, président de l'ANDRH, tempère ces résultats, faisant valoir qu'avoir déjà plus de 35% de répondants prêts à s'engager n'est "pas si mal parce que ce sondage vient très en amont d'une connaissance précise du futur dispositif".
Le contrat de génération revêtira trois visages différents selon la taille des entreprises (moins de 50 salariés, entre 50 et 300, plus de 300).
Pour éviter les effets d'aubaine, les subventions seront réservées aux entreprises de moins de 300 salariés.
L'enquête a été menée par internet du 28 novembre au 5 décembre auprès de 324 responsables des ressources humaines membres de l'ANDRH appartenant à des organisations de plus de 50 salariés. L'ANDRH compte plus de 5.000 membres.
(Avec AFP)