Le bois : une filière prometteuse pour l'emploi

  • Autour de John Palacin, débardeurs, techniciens de l'ONF et formateurs du CFPPA, le centre de formation professionnelle de l'Ariège.
    Autour de John Palacin, débardeurs, techniciens de l'ONF et formateurs du CFPPA, le centre de formation professionnelle de l'Ariège. Photo DDM.
Publié le , mis à jour
La Dépêche du Midi

«Dans l'Hexagone, l'exploitation de 100 m3 de bois correspond à un emploi, détaille Pierre Verry, responsable commercial territorial sud-ouest pour l'ONF. En Allemagne, ce chiffre est ramené à 40 m3, nous pouvons donc encore améliorer ce ratio».

La filière bois revient dans l'actualité car elle est prometteuse en termes d'emplois. Vendredi dernier, le conseiller régional John Palacin, s'est donc rendu en forêt, sur un chantier mené par l'Office national des forêts, avec la volonté affichée de booster la filière dans nos territoires. «Nous nous sommes rendus à quelque 1 400 mètres d'altitude, au-dessus de Juzet de Luchon, en forêt domaniale, détaille l'élu. J'avoue avoir été impressionné par la technicité du travail réalisé là-haut».

Un chantier spectaculaire

Les énormes billes de bois, dont la longueur peut atteindre les 14 mètres, sont remontées sur la piste forestière au moyen de câbles. Tel un mikado géant, elles sont ensuite sagement rangées, en attendant d'être chargées sur un grumier. «Sur Luchon, sur les 20 000 hectares de domanial, nous n'en exploitons que les trois-quarts, explique Pascal Frbezar, responsable de l'unité territoriale du Haut-Comminges, le restant se situant sur des pentes trop importantes. Nous avons aussi un problème d'accès sur certains secteurs, comme la Vallée du Lys, en raison du tonnage toléré par les ponts».

Une exploitation du bois qui cherche un nouveau souffle, entre construction, énergie renouvelable et développement durable. «L'exploitation du bois permet de maintenir les forêts ouvertes, précise encore Pierre Verry, responsable commercial territorial sud-ouest pour l'ONF. Et pour certaines communes, les ressources issues des coupes sont loin d'être négligeable». «L'idée est de renforcer l'ensemble de la filière, conclut John Palacin. Il y a la formation, qui permettra aux jeunes d'être embauchés rapidement et de bénéficier d'une bonne rémunération, mais aussi la recherche de marchés, de nouveaux débouchés. Nous devons aussi reconquérir les artisans, afin qu'ils utilisent à nouveau ce bois pour la construction. Nous avons une nouvelle unité de production qui a vu le jour à Marignac, un producteur de palettes. L'exploitation du bois n'est pas une nouveauté dans nos territoires. Mais elle a besoin d'un renouveau».

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