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Innovation

Rennes métropole met ses fab labs en réseau pour booster la créativité

Publié le 23/02/2017 • Par Stéphanie Stoll • dans : Innovations et Territoires, Régions

fab lab
Flickr CC by Maciej Wojnicki
Rennes métropole incite ses fab labs à collaborer et à s’ouvrir au grand public. Ils sont encouragés à s’étendre, à toucher des populations variées et former des prototypeurs d’objets et des animateurs. Outre la mise à disposition d’un lieu public et un soutien financier, la collectivité a mis en place un label et une charte.

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[Rennes métropole, Ille-et-Vilaine, 43 communes, 426 500 hab.]

Effervescence dans les fab labs de Rennes. Après la création d’un premier atelier numérique à l’école des beaux-arts en 2012, avec le soutien financier de la métropole, huit autres universités et écoles supérieures ont créé les leurs. « Nous voulons éviter qu’ils se concurrencent, expose Norbert Friant, responsable du service « numérique » à Rennes métropole. En croisant leurs compétences, on aboutit à un projet plus intéressant. C’est comme ça qu’on a imaginé une marque pour les laboratoires du territoire. »

En 2014, l’association Bug dépose la marque LabFab. Aujourd’hui, elle s’est développée sur un réseau de neuf lieux et s’est dotée d’une charte. Ce LabFab étendu fonctionne comme un réseau d’innovation numérique et sociale. Bug est chargé de l’animation de la communauté et de l’ouverture d’un atelier au public à la maison des associations. S’il existe une charte des fab labs, proposée à travers le monde par le Massachussetts Institute of Technology, les Rennais ont ressenti le besoin d’établir une charte locale complémentaire.

« Il fallait écrire notre culture commune, clarifier les principes et éviter certaines dérives potentielles, indique Norbert Friant. C’est aussi un élément rassurant pour les élus. » Pour favoriser la diversité des projets, la collectivité mise sur un essaimage dans neuf lieux de 12 à 150 m2. « On va plus profondément dans le maillage territorial et on évite l’effet du laboratoire citadelle », argumente-t-il.

Fab lab et partage des connaissances

Le partage des connaissances – y compris quand certaines inventions trouvent une exploitation commerciale – est un principe de tous les fab labs. A cela, le LabFab étendu de Rennes ajoute l’ouverture gratuite au grand public, au moins quatre heures par semaine, afin de mettre à disposition le matériel et l’expertise des animateurs. Faute d’ouverture, un groupe a été éconduit de la labellisation.

« Il faut casser l’entre-soi, s’ouvrir au maximum sur des publics et des métiers différents, » commente Laurent Mattlé, coordinateur du laboratoire Utice de l’université de Bretagne – Loire. Pour le laboratoire d’une école d’informatique qui a rejoint le réseau en septembre 2016, l’enjeu est de permettre la rencontre de jeunes « geeks » avec des personnes créatives pour se mettre en phase avec les attentes des usagers.

Par rapport aux cultures traditionnellement rencontrées dans une collectivité, un établissement d’enseignement ou une entreprise, les méthodes de travail des fab labs détonnent. Nourries, presque à outrance, d’anglicismes, elles mettent au centre de leurs préoccupations l’usager, le travail collaboratif, l’adaptation aux changements et le prototypage rapide. « La communication se fait à partir de choses concrètes et les réalisations parlent d’elles-mêmes », explique Valérie Guichon, coordinatrice du LabFab de l’université de Rennes 1.

MaisonMix, un défi organisé par le LabFab rennais

Régulièrement, le LabFab étendu organise des « bootcamps », des ateliers dans un espace et un temps limités, avec un rendu à la clé. Ainsi, pendant trois jours, en avril 2016, en partenariat avec le département d’Ille-et-Vilaine, le LabFab a organisé MaisonMix, un défi par équipe sur le thème de la maison connectée et du vieillissement à domicile. Une équipe a ainsi prototypé une pantoufle connectée pour se déplacer dans l’obscurité, éviter la chute et alerter les proches le cas échéant. Ce projet est désormais soutenu par l’incubateur French Tech Rennes-Saint-Malo pour accompagner son passage en start-up.

En octobre, les développeurs de la communauté Pycon ont planché sur les capteurs de qualité de l’air, enjeu métropolitain lié au plan de protection de l’atmosphère. En lien avec la mise en service de la ligne à grande vitesse en 2017, un sprint de prototypage est prévu sur la mobilité.

Le LabFab étendu de Rennes se distingue par l’importance de la transmission des savoirs. « Lors d’un atelier, on touche vingt personnes. Avec un Mooc (1), on en rassemble plusieurs milliers, explique Laurent Mattlé. Nous avons mis au point trois Moocs en langue française et nous travaillons sur un cursus complet. »

Le LabFab tente désormais de décrocher un financement européen sur l’innovation numérique. « La difficulté est de franchir le cap du bricolage, commente Norbert Friant. Nous avons touché les établissements supérieurs, maintenant, il faut impliquer les entreprises et hybrider les anciens et nouveaux modèles d’innovation ».

Norbert Friant, responsable du service « numérique » à Rennes métropole

« Un élément facilitateur d’une politique publique »

Le LabFab étendu permet de transposer la culture collaborative ainsi que le concept des biens communs dans la collectivité. Au départ, les élus voulaient savoir comment ils pourraient piloter le projet. Mais on ne pilote pas un LabFab, on travaille avec les prototypeurs. Maintenant, dans les différents services, une vingtaine de collègues nous ont identifiés et sollicitent la communauté. Il est difficile de créer de la transversalité entre les services d’une collectivité territoriale, mais le LabFab peut être l’élément facilitateur d’une politique publique et nous commençons à avoir de l’espace pour faire des propositions.

 

Laurent Mattlé, coordinateur du laboratoire Utice de l’université de Bretagne – Loire

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« La valeur est dans la mutualisation de l’outil »

Il y a une dimension militante. Préfère-t-on Google ou des communautés qui développent des projets ouverts ? On change le monde. Dans un fab lab, l’imprimante 3D, c’est le haut de l’iceberg. Sa valeur est dans la mutualisation de l’outil, pas dans sa possession. Alors, c’est important de créer plein d’événements sur des sujets tendance pour que des projets émergent.La collectivité territoriale apporte son aide pour mieux outiller ces communautés, ça produit un effet levier. Ici, les animateurs de laboratoire ont vocation à former des formateurs et le LabFab étendu prend une coloration d’éducation et de formation.

 

Valérie Guichon, coordinatrice du LabFab de l’université de Rennes 1
VALERIE GUICHON RESPONSABLE DU FAB LAB A L UNIVERSITE DE RENNES 1

« Expérimenter en s’ouvrant sur la société »

Après avoir visité deux fab labs avec des professeurs, en créer un à l’université de Rennes 1 est devenu une évidence. Ces laboratoires ont des points communs : la pluridisciplinarité, l’ouverture et l’intergénérationnel.On expérimente sans obligation de résultat, de manière aléatoire, en s’ouvrant sur la société. Le fait de devoir créer un prototype favorise l’interdisciplinarité, le sujet de l’automobile crée des passions et attire facilement des retraités. On fait appel à des laboratoires universitaires, des écoles, des prototypeurs, des entreprises, des retraités, des demandeurs d’emploi, des chargés de mission de collectivité.

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