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Documentaire « Les États-Désunis du Canada » : et si les autres provinces se séparaient avant le Québec ?

Et si les autres provinces se séparaient avant le Québec ?

Avec plus de 120 000 visionnements de l'extrait intitulé « No more Québec » en un mois, le documentaire Les États-Désunis du Canada fait parler de lui dans les chaumières. Témoignant du puissant désir de séparation de nombreux habitants des autres provinces du Canada, le film de Guylaine Maroist, Éric Ruel et Michel Barbeau sera présenté au Canal D le 9 décembre prochain.

S'ouvrant sur des images du love-in de 1995 où des milliers de Canadiens sont venus déclarer leur amour aux Québécois, à trois jours du référendum, le documentaire cède ensuite la parole aux proséparations des différentes provinces.

Maroist rencontre des Terre-Neuviens convaincus que plus de 50% de leurs compatriotes opteraient pour la séparation si on leur donnait le choix. Près de 65 ans après les référendums qui ont mené à l'annexion de l'île au continent, plusieurs croient encore que les résultats du deuxième vote ont été truqués et que Terre-Neuve n'aurait jamais dû joindre le reste du pays. Le sentiment d'injustice s'est d'ailleurs intensifié lorsque le Canada a pris le contrôle de l'industrie de la pêche, tuant peu à peu de nombreuses communautés de la province.

Selon un sondage réalisé par le Western Standard en 2005, 35% des habitants des provinces de l'Ouest se disent prêts à explorer l'idée de la souveraineté. Blessés par le référendum de 1995, révoltés par le scandale des commandites et frustrés par l'influence du Québec et de l'Ontario sur le fédéral, plusieurs Manitobains, Saskatchewanais, Albertains et Britanno-Colombiens scandent le slogan « Free the West » depuis des années. Selon eux, le Canada serait comme une grande fête où tous les invités sont trop polis pour partir. Une idée que soutient Douglas Christie, avocat de Victoria, qui énumère les nombreux désavantages de la confédération.

Les proséparations disent ne pas se sentir attachés aux emblèmes du Canada, prétextant que le drapeau de l'unifolié et l'hymne national ont été créés pour la Société St-Jean-Baptiste et que la feuille d'érable est un arbre qu'on retrouve davantage à l'Est qu'à l'Ouest. D'un point de vue économique, les « Westerners » se croient largement défavorisées par la péréquation. Sachant que l'industrie du pétrole albertain représente 40% du PIB canadien, ils taxent les Québécois d'hypocrisie, lorsque ceux-ci critiquent la quantité de CO2 émise dans l'air par l'exploitation de l'or noir, tout en profitant des versements du fédéral pour financer leurs programmes.

Le documentaire explique également que le virus du séparatisme est dans l'ADN du pays depuis toujours. Pendant la guerre civile aux États-Unis, John A. Macdonald aurait misé sur la peur d'être annexés aux Yankees pour convaincre les colonies Maritimes de se joindre à la Confédération. Est ensuite venue la montée d'une menace séparatiste en Nouvelle-Écosse, alors que le Parti Anti-Confédération a fait élire 18 députés sur 19 à la Chambre des communes. Un problème qu'a réglé Macdonald en amadouant le chef du Parti, plusieurs années avant de se débarrasser d'un autre trouble-fête, le chef métis Louis Riel.

À la fin du documentaire, Maroist et son équipe font la démonstration que l'abolition du registre des armes à feu, le retrait du protocole de Kyoto, le durcissement du Code criminel avec la loi C-10, l'augmentation de 60% du budget de la Défense et la plus grande représentation des provinces de l'ouest au gouvernement ont contribué à la perte de vitesse des partis d'indépendance du ROC. Depuis l'élection du gouvernement conservateur majoritaire en mai 2011, Stephen Harper aurait semble-t-il « sauvé » le Canada.

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