A l'heure du copier-coller, certains médias prennent de moins en moins le temps de vérifier les informations qu'ils diffusent. On se retrouve ainsi avec des phrases telles que "selon tel journal, lui-même repris par tel autre..." Le mieux est donc de remonter le chemin jusqu'à la source de première main. Un peu comme on remonterait le cours d'une rivière pour voir d'où elle est partie. Reste à se demander ensuite si on peut faire confiance à cette source. Et ce n'est pas toujours garanti.
Ainsi, si les journalistes étaient remontés à la source, ils ne se seraient pas laissés prendre par cette histoire d'"une Autrichienne [qui] porte plainte contre ses parents pour avoir posté des photos d'elle bébé sur Facebook". Cette jeune fille n'a jamais existé. A l'origine de l'histoire, il y a un média autrichien qui a interrogé un avocat sur un cas fictif. Avec cette question : "Que se passerait-il légalement si quelqu'un déposait plainte contre ses géniteurs dans pareil cas ?"
Ce genre de méprise arrive très souvent. Mais une fois l'intox révélée, il est rare que les sites qui se sont fait piéger reconnaissent leur erreur et fassent amende honorable. La preuve avec cette enquête menée par le journaliste français Yann Guégan en août dernier.
Mieux vaut aussi se méfier des propos rapportés par un tiers. Une personnalité a-t-elle vraiment prononcé la phrase qu'on lui fait dire ? Au départ d'une polémique, il y a parfois une simple erreur de retranscription. Cas pratique : début septembre 2016, Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre en France est accusé d'avoir tenu des propos sexistes. La faute revenait à un tweet inexact de la chaîne d'info BFM TV.