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Santé

Le cancer colorectal : symptômes, dépistage, traitement

Avec environ 40 000 cas en France chaque année, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l'homme. Le mois de mars est dédié à la prévention de ce cancer très meurtrier.
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Le cancer colorectal : symptômes, dépistage, traitement
De façon générale, le dépistage est conseillé entre 50 ans et 74 ans.
VOISIN / Phanie / AFP

Qu'est-ce que c'est ?

Le cancer colorectal désigne à la fois le cancer du côlon (qui représente 60 % des cas) et le cancer du rectum (40 %). Il correspond à des proliférations anormales de cellules sur la face interne du gros intestin ou du rectum. Il peut, comme la plupart des cancers, s'étendre à d'autres parties du corps lorsque des cellules se détachent de la tumeur originelle.

©Institut national du cancer

Comment ça s'explique ?

Sur la paroi interne du côlon ou du rectum, de petites tumeurs encore bénignes (qu'on appelle polypes) se développent. Avec le temps, certaines d'entre elles deviennent cancéreuses. Elles s'attaquent alors à la paroi intestinale, puis aux ganglions, et enfin au reste du corps (foie et poumon). Le plus souvent, ce cancer est causé par des facteurs environnementaux (mauvaise nutrition, surpoids, alcool...). Toutefois, dans moins de 5 % des cas, il est lié à une prédisposition génétique et se développe précocement, avant l'âge de 40 ans.

Regarder la vidéo "Tout savoir sur le cancer colorectal" sur le site de la Ligue contre le cancer.

Quels sont les symptômes ?

Différents symptômes peuvent évoquer un cancer colorectal :

- des violentes douleurs à l'abdomen, par crise de deux ou trois jours,

- une constipation brutale ou diarrhée prolongée,

- la présence de sang dans les selles,

- une anémie, un amaigrissement et/ou une légère fièvre persistante,

- une occlusion, perforation de l'intestin,

- une altération de l'état général.

Néanmoins, ce cancer peut rester longtemps sans symptômes et, quand ceux-ci apparaissent, la maladie se trouve déjà à un stade avancé.

Comment le dépister ?

En cas de doute, il faut consulter son médecin. De façon générale, le dépistage est conseillé entre 50 ans et 74 ans. Ce dernier peut se faire chez soi en étalant des selles sur un test capable de détecter les très légers saignements que causent les tumeurs. Si le résultat est négatif, il faudra refaire le test au bout de deux ans. Dans le cas contraire, une coloscopie (examen visuel du côlon à l'aide d'une sonde) permettra de confirmer ou non le diagnostic.

Vidéo : "Le dépistage du cancer colorectal" (Institut national du cancer)

Comment prévenir ?

Globalement, une bonne hygiène de vie permet de réduire le risque de cancer : faire du sport, éviter de manger trop gras (viande rouge ou charcuterie) ou de boire trop de boissons alcoolisées. Par ailleurs, certains facteurs augmentent le risque de cancer colorectal comme le tabagisme, la prise de substances toxiques (telles que les polychlorobiphényles, PCB), l'âge (autour de 65 ans), les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (maladie de Crohn, colite ulcéreuse).

Quel est le traitement ?

L'ablation chirurgicale de la tumeur est le premier des traitements. La région atteinte ainsi que les zones voisines sont retirées et une suture est réalisée entre les deux extrémités du côlon. Dans certains cas, un anus artificiel doit être mis en place pour permettre la cicatrisation. Parfois même, cette dérivation peut devenir définitive en cas de complications ou lorsque le cancer est situé trop près de l'anus. Enfin, une chimiothérapie, et dans certaines situations une radiothérapie, peuvent venir compléter ce traitement initial.

Quelles sont les séquelles ?

Après le traitement, certains signes peuvent apparaître :

- des diarrhées invalidantes pendant deux/trois mois corrigées par un régime alimentaire très restrictif (pas de crudités, fruits et légumes riches en fibres, viandes en sauce),

- de possibles troubles de l'érection,

- des effets secondaires d'une éventuelle chimiothérapie ou radiothérapie.

Il faut attendre 5 à 7 ans pour parler de guérison, ce qui est psychologiquement compliqué pour le patient qui craint la rechute. Des structures comme l'association France Côlon proposent des groupes de soutien. Si un anus artificiel est définitivement installé (colostomie), le patient pourra reprendre une vie normale. Il devra toutefois éviter les boissons gazeuses et les aliments susceptibles de fermenter comme les choux ou les haricots.

Des liens utiles pour s'informer

>> L'espace grand public de l'Institut national du cancer

>> Le site de l'Association France Côlon

De la doc'

>> Le guide patient de la Haute Autorité de Santé (HAS)

>> Les guides Cancers Info

 

Rédaction : Viviane Thivent

Sources : HAS, Ligue contre le cancer, Institut national du cancer 

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