Le nombre d’amis sur Facebook et le narcissisme sont-ils liés ?

Si vous avez beaucoup d’amis sur Facebook, vous êtes sans doute narcissique. C’est en tout cas l’un des constats d’une enquête, Narcissism on Facebook: Self-promotional and anti-social behavior, publiée dans la revue Personality and Individual Differences et menée par Christopher Carpenter. Elle se base sur l’étude de 292 membres du réseau social. « Facebook permet aux personnes ayant des tendances narcissiques d’utiliser le site pour satisfaire leur besoin de reconnaissance et devenir le centre des attentions« , selon l’auteur de l’enquête.

Un test de personnalité ainsi qu’une étude des comportements sur le réseau social ont été effectués. Concrètement, l’activité d‘auto-promotion des membres a été analysée : mises à jour du statut et des informations, ajout de photographies de soi… Les comportements anti-sociaux ont également été mesurés : le fait de rechercher du soutien moral sans en fournir en retour, s’énerver lorsque personne ne commente ou aime un statut, et exercer des représailles en cas de commentaires négatifs. Les résultats permettent de classer les sondés en deux groupes distincts :

• Grandiose exhibitionism (GE) : ils aiment être le centre des attentions, et publient beaucoup de contenus sur eux-mêmes. Ils souhaitent être vus, remarqués, et ne supportent pas de passer inaperçu.
• Entitlement/exploitativeness (EE) : ils n’aiment pas qu’on les critique, et répondent vigoureusement aux commentaires qui ne vont pas dans leur sens. Ces utilisateurs possèdent en général un grand nombre d’amis et cherchent à les manipuler.

Globalement, l’auteur de l’enquête remarque que plus l’estime de soi des utilisateurs est faible, plus les comportements d’auto-promotion et anti-sociaux sont nombreux. Ils seraient également plus à même d’accepter des demandes d’amis provenant de personnes qu’ils connaissent peu ou pas. Ce n’est pas la première fois qu’une étude cherche à lier Facebook avec l’ego des utilisateurs : en 2010, une enquête menée par Soraya Mehdizadeh mettait en évidence le lien entre l’activité des membres sur le réseau social et leurs tendances narcissiques.

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