Hollande : «Cette guerre, nous la gagnerons»

  • Le président de la République donne l'accolade au maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc Le président de la République donne l'accolade au maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc
    Le président de la République donne l'accolade au maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc Photo AFP
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La Dépêche du Midi

«Tuer un prêtre, c'est profaner la République, qui garantit la liberté de conscience. C'est semer l'effroi, car ce que veulent les terroristes, c'est nous diviser, nous séparer, nous déchirer». Le président François Hollande s'est exprimé hier à soir à la télévision depuis l'Elysée en traduisant l'émotion du pays : «Les catholiques de France et du monde sont meurtris et ce sont tous les Français quelles que soient leur confession et leurs convictions qui se sentent atteints au plus profond d'eux-mêmes», a dit le chef de l'État. «L'objectif» est de «provoquer une guerre de religions», a estimé pour sa part le Premier ministre Manuel Valls sur TF1. L'émotion, mais aussi la détermination : «Cette guerre, nous la gagnerons», a lancé le chef de l'État. qui a cependant insisté sur les moyens en répondant aux critiques de la droite : «Restreindre nos libertés n'apporterait pas d'efficacité à la lutte contre le terrorisme», a-t-il plaidé, les lois votées donnent «la capacité d'agir». Déjà le matin, sur place en compagnie de Bernard Cazeneuve, il avait précisé : «Daech nous a déclaré la guerre. Nous devons mener cette guerre par tous les moyens, dans le respect du droit, ce qui fait que nous sommes une démocratie».

Une première réponse aux polémiques. Car si les réactions horrifiées se sont succédé hier en France sur tous les bords politiques face à cette «attaque barbare», l'opposition et le FN ont aussi émis de vives critiques.

L'ex-président Nicolas Sarkozy a mis la pression sur son successeur déplorant son «action incomplète» contre le terrorisme. «Nous devons être impitoyables,. Les arguties juridiques, les précautions, les prétextes à une action incomplète ne sont pas admissibles». Il lui a demandé d'appliquer, «sans délai», les propositions «présentées depuis des mois» pour changer «la stratégie de notre riposte».

Marine Le Pen, de son côté, a accusé l'exécutif de «ne pas agir» tout en dénonçant «la responsabilité immense» de «tous ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans». Le FN a ainsi fustigé Sarkozy, «un des nombreux princes du laxisme et de l'immigration». Plusieurs candidats à la primaire de droite ont cependant emboîté le pas de l'ex-président alors que Bruno Le Maire, qui revendique une attitude pondérée, a dit sa «solidarité totale».

Solidarité et union au-delà des polémiques, un message repris au final par de nombreux élus. Dès le matin, le Premier ministre Manuel Valls avait résumé le sentiment national : «La France entière et tous les catholiques sont meurtris. Nous ferons bloc».

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Les commentaires (23)
josettebové Il y a 7 années Le 29/07/2016 à 15:58

Je n'ai pas demandé à faire la guerre là-bas , personne ne m'a consulté .

Il y a 7 années Le 29/07/2016 à 13:56

espas - avez entièrement raison

el zorro Il y a 7 années Le 28/07/2016 à 07:02

"Nous gagnerons cette guerre". Si 'est comme pour inverser la courbe du chômage , il y a du souci a se faire.