JUSTICE Chemise arrachée: le procès des employés d'Air France renvoyé

Le procès des cinq adhérents de la CGT, impliquée dans l'affaire de la "chemise arrachée" à Air France le 5 octobre 2015, devait se tenir ce vendredi.
AFP - 27 mai 2016 à 11:20 | mis à jour le 27 mai 2016 à 14:22 - Temps de lecture :
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Pierre Plissonnier, responsable long-courrier d'Air France, avait été chahuté le 5 octobre dernier. Photo AFP
Pierre Plissonnier, responsable long-courrier d'Air France, avait été chahuté le 5 octobre dernier. Photo AFP

Emblématique des impasses du dialogue social en France, le procès de cinq adhérents de la CGT, jugés pour l’épisode de la "chemise arrachée" du DRH d’Air France, s’est ouvert ce vendredi matin, avant d'être quasiment immédiatement renvoyé à la rentrée. 

Alors que la contestation du projet de loi El Khomri s’est durcie cette semaine, quinze salariés d’Air France au total devaient être jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) sous bonne garde policière : cinq pour "violences en réunion", qui encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende, et dix pour "dégradations" lors de la manifestation du 5 octobre qui faisait suite à l’annonce d’une restructuration de la compagnie aérienne menaçant près de 3000 emplois.

Contre l'avis du procureur

Après l’appel des prévenus, la cour examinait une demande de renvoi présentée par la défense. La cour a décidé de renvoyer l’affaire au 27 et 28 septembre, contre l’avis du procureur.

L’avocate de la CGT Lilia Mhissen avait plaidé la jonction entre cette affaire et des faits présumés d’immixtion dans un conflit social pour lesquels elle avait saisi la justice sous la forme d’une citation directe contre Air France et un vigile. Elle avait fait valoir qu’Air France, en fermant l’accès au siège où se déroulait le comité central d’entreprise, s’est rendu coupable d’entrave au droit syndical.

Nouvelle audience en septembre, susceptible elle aussi d'être renvoyée

Le juge a refusé de se prononcer sur la jonction entre les deux affaires, qui seront donc examinées à la rentrée lors d’une nouvelle audience qui sera elle aussi susceptible d’être renvoyée.