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Désert d’Atacama : des pluies ont décimé sa faune microbienne

Publié le 18 Jan 2019 à 17H06 Modifié le 30 décembre 2022
Désert d’Atacama (Chili)
Dans la zone chilienne hyperaride du désert de l'Atacama, des précipitations inattendues ont supprimé jusqu'à 85% de la population microbienne.

Pour la première fois en 500 ans, des pluies sont tombées dans la partie hyperaride du désert de l’Atacama, au Chili. En cause ? L’arrivée de lourdes masses nuageuses depuis l’Océan Pacifique, où le réchauffement climatique avait favorisé leur accumulation.

Or, ces précipitations inattendues ont eu des conséquences tragiques sur la faune locale, en provoquant l’extinction de 85% des espèces microbiennes résidentes, rapporte une équipe menée par Alberto Fairén, chercheur au Centre d’astrobiologie de Madrid et à l’université Cornell (New York). « Dans cette région, qui la plus aride au monde, il n’y a pas d’autre écosystème que les microorganismes, souligne-t-il. Et ces espèces avaient évolué pour absorber la moindre quantité d’humidité. »

Alors quand un déluge s’abat, un choc osmotique survient : « L’eau entre rapidement dans les cellules, et parce qu’elles ne disposent pas des outils nécessaires pour s’adapter à cette nouvelle situation, elles éclatent comme des ballons. » Comme quoi l’eau n’est pas toujours synonyme de vie. Et le réchauffement climatique peut décidément avoir des conséquences inattendues.

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