La e-santé : avancée ou gadget ?

 En partenariat avec _ Le Quotidien du Médecin ******_et  Nice Matin

**A plusieurs niveaux le développement des nouvelles technologies change et va changer la pratique médicale. La e-médecine va prendre place avec de plus en plus d’intermédiaires entre le médecin et le patient. Médiacine ou médiamédecine, voilà l’objet de notre réflexion. A l’échelle de la société, la préoccupation de la prévention atteint désormais des sommets inégalés.

Le professeur Guy Vallancien, chirurgien, professeur de médecine, membre de l’Académie de médecine et président de l’école européenne de chirurgie à l’université Paris-Descartes, auteur de La médecine sans médecin ?Le numérique au service du médecin (Gallimard, 2015), accepte  ce qu’il nomme le progrès médical qui fait que les futures blouses blanches doivent le prendre à bras-le-corps. Son optimisme sans failles évoque positivement la place ou l’absence du médecin dans cette nouvelle médecine où l’outil informatique prend de plus en plus de place. Libéré par la technique, dit-il, le médecin pourra se consacrer au dialogue, au lien, à la personnalité du patient, lequel sera devenu acteur à 100% de la gestion de son trouble. Avec Laurent Alexandre, futurologue, fondateur du site Doctissimo.fr, actuel patron d’une société de séquençage de l’ADN ( DNAVision), créateur d’autres projets de la médecine 2.0, nous sommes dans la lignée des investissements de Google ou Amazone dans le domaine de la santé. Il conviendra de faire la part des choses dans ce foisonnement d’inventivités de ce qui sera, demain, utile au couple patient-médecin, ou ce qui ne fournira qu’un terreau pour hypocondriaques et une dénaturation assurée de la relation médicale. Ensemble, nous aborderons la question de l’homme augmenté, du transhumanisme prôné par Ray Kuzweill, idée qui petit à petit s’installe si l’on veut bien regarder dans le détail ce qui se passe dans le domaine de l’audition, de la rétine, du remplacement des organes, et surtout du côté du développement de l’intelligence artificielle. S’adapter ou stagner «that is the question » pour le corps médical.