C'est une sorte d'oasis au fond de la vallée de Gouédic... Des bananiers, une fougère arborescente se font une place au soleil dans une végétation abondante et variée originaire de toutes les latitudes. Il ne manque pas même un poétique bassin à nénuphars... La vue est si jolie, avec les escaliers de pierre épousant parmi les bruyères la pente naturelle du terrain, que les promeneurs s'arrêtent pour l'embrasser du regard. « Certains engagent la conversation et demandent des conseils », précise en riant Patricia Brunher. Cet ancien professeur d'histoire-géographie (notamment au collège Léonard-de-Vinci) a la main verte, incontestablement ! La passion du jardinage est devenue ici une affaire de famille. Théo Brunher, fils de Patricia, s'est lancé voici un peu plus d'un an, après un BTS à l'école de Saint-Ilan, dans l'activité de paysagiste.
Un travail physique et intellectuel : l'idéal !
« Auparavant, j'étais étudiant en psycho, mais ça ne me plaisait pas », raconte-t-il. « Comme j'ai toujours aimé la nature et les animaux, l'aménagement paysager m'a tout de suite accroché. Mais c'est surtout le côté végétal qui me plaît. Le caractère physique du métier était justement ce qui me manquait. Conjugué avec le travail intellectuel de la conception, c'est l'idéal ! », se réjouit le jeune homme. Restait, après quelques stages en entreprises, à se lancer dans le métier. « Je ne voulais pas travailler pour les autres », confie Théo. Et voilà l'occasion pour mère et fils de se lancer dans une aventure commune.
Prof d'histoire à la main verte...
« Après avoir arrêté l'enseignement il y a quatre ans, j'avais envie de m'investir dans autre chose », explique Patricia, qui est issue d'une famille d'entrepreneurs en bâtiment de l'est de la France et a étudié l'histoire de l'art. Autant d'atouts dans son jeu aujourd'hui. « Le jardinage, qui était mon hobby, est devenu mon occupation principale », note-t-elle. Patricia est en réalité « consultante bénévole » dans la petite entreprise de son fils, qui commence à se faire connaître sous le nom de Jardins de Pan. La gestion, la comptabilité, le secrétariat, le site Internet sont sa partie. Mais son plaisir est de participer avec Théo à la conception des projets. « Je n'aurais pas créé ou repris seule une activité. À deux, c'est parfait ! », commente-t-elle.
Havre de verdure
Reste que la concurrence est rude dans le métier. « Il y a plusieurs grosses entreprises qui travaillent pour le marché public, et de nombreuses petites qui s'adressent aux particuliers ou se contentent de faire de l'entretien. » Une facette de son activité que d'ailleurs Théo ne sous-estime pas, car il lui plaît de garder la main sur ses créations. Patricia, quand elle a envie de changer d'air, n'a pas besoin de s'en aller à la campagne : elle quitte son havre de verdure, grimpe la côte Vendel, et en quelques minutes, retrouve l'animation citadine, se rend au marché, dans les commerces ou au cinéma...
Contact
jardinsdepan. fr, tél. 06.69.22.55.56.