Des espaces fleuris grâce à leurs mains vertes

Que la commune est bien fleurie ! C'est vrai, le temps clément de cet étrange hiver n'y est pas pour rien. Mais sans le coup de pouce des employés municipaux, c'est de l'herbe folle qu'on admirerait. Saint-Jean-du-Falga est un petit village et n'a pas les moyens d'avoir un service spécialisé ; ce sont donc les employés municipaux qui s'en occupent. Et parmi eux, deux ouvriers en particulier : Jean-Pierre Trillou, chef d'équipe, passionné à la main verte, et Jean Gonzalez, son bras droit, gaucher. Carlos Lourero, responsable du service technique, précise : «En fait, quand il s'agit de planter, arracher l'herbe, tondre, arroser, bref s'occuper de toutes les tâches, tous les employés municipaux mettent la main à la pâte», ou plutôt à la terre.

Aucun n'a de formation de paysagiste, ils sont autodidactes. Jean-Pierre Trillou a travaillé chez un maraîcher, qui faisait aussi des fleurs d'ornement. Mais chez lui, la plantation, c'est une sorte de passion. «Il y a six ou sept ans, quand nous sommes arrivés, nous avons proposé de faire pousser les fleurs nous-mêmes. Certes, nous avons fait construire une serre, mais cela permet de faire considérablement baisser le coût des plantes», confie Jean-Pierre Trillou.

Le gros du travail, c'est au mois de mai, pour les plantations qui fleuriront jusqu'à la Toussaint, puis en novembre, pour la saison hivernale. «Parfois, il y a des gens qui ne comprennent pas pourquoi on arrache des plantes alors qu'elles sont épanouies. Mais nous sommes obligés de suivre leur cycle,» confie-t-il.

Il y a trois massifs auxquels les employés prêtent plus d'attention : la mairie et les deux ronds-points, dont l'un est occupé par un superbe olivier. À noter qu'un deuxième olivier viendra embellir un autre rond-point, près de la place du marché. Puis il y a une centaine de jardinières et chaque quartier a sa petite placette fleurie ou son massif. «Nous avons déjà participé au concours des villages fleuris, mais nous sommes une petite structure, c'est délicat, tant financièrement qu'en temps», explique M. Lourero. Jean-Pierre renchérit : «Quant à faire des thématiques, c'est difficile, souvent les décorations sont dégradées». Malgré cela, le village est joliment fleuri et ne manque pas d'attirer l'attention du passant.