Nuits toulousaines : le grand retour des bars à cocktails
L'Heure du singe, le tout nouveau bar à cocktail sera inauguré ce soir. Avec le Fat Cat et le Soulier, ils sont désormais trois à avoir ouvert leurs portes cette année à Toulouse. Enquête
Versez du gin dans un shaker, ajoutez-y du mezcal, un peu de sirop de galanga, du sucre non raffiné, de la coriandre et pour finir un zeste d'eau gazeuse, vous obtiendrez… la recette du succès.
Avec le Fat Cat, le Soulier, et maintenant l'Heure du singe, c'est depuis quelques mois le grand retour des bars à cocktails en centre-ville .
«Nous sommes ouverts depuis presque un an, et cela marche. La clientèle est régulière. L'offre pour les 25-50 ans se développe continuellement, et nous apportons de la nouveauté», indique la gérante du Fat Cat, installé rue Rémusat. Avec leurs prix qui avoisinent les 10 € par verre, l'utilisation de produits frais, de l'alcool de «haute qualité» et une «mixologie» élaborée, ces établissements apportent de l'innovation dans un secteur en difficulté.
« À Toulouse, les adresses nocturnes plus traditionnelles perdent régulièrement de la clientèle. Les consommateurs ont pris l'habitude d'organiser des apéritifs prolongés, ils sont donc moins nombreux dans les bars. Ces spécialistes du cocktail risquent d'en profiter», annonce Jean-Marie Cadieu, le président de la filière café/bar/brasserie au sein de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) de la Haute-Garonne.
Plus qu'un effet de mode
Il y a deux ans, les bars à vins fleurissaient eux aussi aux quatre coins du centre-ville, avant de baisser tour à tour le rideau. Cette nouvelle mode est-elle déjà vouée à disparaître dans quelques mois ? Fabien Jeanjean, le gérant du Soulier situé dans le quartier Arnaud Bernard, ne le pense pas. «Il faut que cela reste un marché de niche. Le cocktail ce n'est pas qu'un mélange de boissons, il faut de l'alchimie, de la passion. Cela crée une ambiance particulière», estime ce pro du shaker.
Il est vrai qu'avec ses fauteuils accueillants, un minibar et des lumières tamisées, le Soulier a fait le pari du cosy et de l'intimiste. «C'est un lieu privatif qui se trouve à l'intérieur de mon restaurant Aux pieds sous la table. Pour boire, il faut absolument consommer une tapas. Notre but est de proposer un endroit convivial ouvert à tous», ajoute Fabien Jeanjean. Un point de vue partagé par Nicolas Blanchard, un des trois associés du projet de l'Heure du singe qui ouvre rue Riquet ce week-end. «Les gens recherchent de plus en plus la qualité et sont prêts à y mettre le prix. Le but est de mêler convivialité et dégustation. Le cocktail a la chance de rassembler toutes les générations, c'est pourquoi je ne pense pas que ce soit un effet de mode». C'est l'heure de sortir vos pailles.
Les barmen donnent leurs recettes de cocktails
L'heure du singe : le Traveller : Gin, mezcal, un peu de sirop de galanga, du sucre non raffiné, de la coriandre et pour finir un zeste d'eau gazeuse
Le Fat Cat : L'Hemingway : Rhum ambré original dark ( de chez Plantation), pamplemousse pressé, marasca et du citron jaune
Le soulier :
Pensée pour Ernest : Rhum (Havana 7 ans d'âge) infusé avec un cigare Havana, ensuite c'est servi avec une liqueur de mandarine Napoléon et une pointe de café
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