Nuits toulousaines : le grand retour des bars à cocktails

  • Fabien Jean-jean vous attend dans son bar à cocktail privé.
    Fabien Jean-jean vous attend dans son bar à cocktail privé. Photo DDM. Michel Viala.
Publié le , mis à jour
Rémi Buhagiar

L'Heure du singe, le tout nouveau bar à cocktail sera inauguré ce soir. Avec le Fat Cat et le Soulier, ils sont désormais trois à avoir ouvert leurs portes cette année à Toulouse. Enquête

Versez du gin dans un shaker, ajoutez-y du mezcal, un peu de sirop de galanga, du sucre non raffiné, de la coriandre et pour finir un zeste d'eau gazeuse, vous obtiendrez… la recette du succès.

Avec le Fat Cat, le Soulier, et maintenant l'Heure du singe, c'est depuis quelques mois le grand retour des bars à cocktails en centre-ville .

«Nous sommes ouverts depuis presque un an, et cela marche. La clientèle est régulière. L'offre pour les 25-50 ans se développe continuellement, et nous apportons de la nouveauté», indique la gérante du Fat Cat, installé rue Rémusat. Avec leurs prix qui avoisinent les 10 € par verre, l'utilisation de produits frais, de l'alcool de «haute qualité» et une «mixologie» élaborée, ces établissements apportent de l'innovation dans un secteur en difficulté.

« À Toulouse, les adresses nocturnes plus traditionnelles perdent régulièrement de la clientèle. Les consommateurs ont pris l'habitude d'organiser des apéritifs prolongés, ils sont donc moins nombreux dans les bars. Ces spécialistes du cocktail risquent d'en profiter», annonce Jean-Marie Cadieu, le président de la filière café/bar/brasserie au sein de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) de la Haute-Garonne.

Plus qu'un effet de mode

Il y a deux ans, les bars à vins fleurissaient eux aussi aux quatre coins du centre-ville, avant de baisser tour à tour le rideau. Cette nouvelle mode est-elle déjà vouée à disparaître dans quelques mois ? Fabien Jeanjean, le gérant du Soulier situé dans le quartier Arnaud Bernard, ne le pense pas. «Il faut que cela reste un marché de niche. Le cocktail ce n'est pas qu'un mélange de boissons, il faut de l'alchimie, de la passion. Cela crée une ambiance particulière», estime ce pro du shaker.

Il est vrai qu'avec ses fauteuils accueillants, un minibar et des lumières tamisées, le Soulier a fait le pari du cosy et de l'intimiste. «C'est un lieu privatif qui se trouve à l'intérieur de mon restaurant Aux pieds sous la table. Pour boire, il faut absolument consommer une tapas. Notre but est de proposer un endroit convivial ouvert à tous», ajoute Fabien Jeanjean. Un point de vue partagé par Nicolas Blanchard, un des trois associés du projet de l'Heure du singe qui ouvre rue Riquet ce week-end. «Les gens recherchent de plus en plus la qualité et sont prêts à y mettre le prix. Le but est de mêler convivialité et dégustation. Le cocktail a la chance de rassembler toutes les générations, c'est pourquoi je ne pense pas que ce soit un effet de mode». C'est l'heure de sortir vos pailles.


Les barmen donnent leurs recettes de cocktails

L'heure du singe : le Traveller : Gin, mezcal, un peu de sirop de galanga, du sucre non raffiné, de la coriandre et pour finir un zeste d'eau gazeuse

Le Fat Cat : L'Hemingway : Rhum ambré original dark ( de chez Plantation), pamplemousse pressé, marasca et du citron jaune

Le soulier :

Pensée pour Ernest : Rhum (Havana 7 ans d'âge) infusé avec un cigare Havana, ensuite c'est servi avec une liqueur de mandarine Napoléon et une pointe de café

Voir les commentaires
L'immobilier à Toulouse

263000 €

Centre ville Toulouse - Place Saint Pierre Dans une magnifique copropriété [...]

515 €

Capitole - RUE DU TAUR - Studio rénové en dernier étage comprenant une pièc[...]

60 €

Quartier St Michel - Résidence en face du Métro - à Louer place de parking [...]

Toutes les annonces immobilières de Toulouse
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (2)
totovavene Il y a 8 années Le 02/02/2016 à 00:39

"Un abricot"

Je ne comprends pas très bien (et j'espère ne pas être le seul) le lien entre cet article et votre commentaire....
Il est certain que depuis quelques temps une partie des riverains toulousains se sent en guerre contre les "lieux d'ivrognerie de masse". Cependant, sans même vous offrir ma position à ce sujet je me permet de vous demander si il n'y as pas ici une nuance qui pourrait vous échapper ? Pensez vous sérieusement que le client amateur de cocktails à 12€ le verre, de la même façon que les habitués de bars à vins, se trouvera être le noctambule dépravé à l'origine des vilains "chiffres sur l'insécurité" dont vous parlez ?

Ne mélangeons pas tout... à ce propos, l'alcool ce n'est pas trop mon truc, mais j'aime faire bonne chère au restaurant. Pourtant, je ne me baffre pas de macdo et de kébab à chaque repas, et respecte mon hygiène de vie. Savoir se faire plaisir permet d'éviter, au moins parfois, de poster des commentaires à côté de la plaque.

Un abricot Il y a 8 années Le 30/01/2016 à 21:10

Avec la multiplication de tant de lieux d'ivrognerie de masse,
certains finissent par expliquer que : ".. Les chiffres sur l'insécurité .. se conjuguent notamment avec l'emprise de l'alcool». S'il juge nécessaire d'agir sur les comportements des noctambules «qui doivent réduire leur consommation» ..faut aussi travailler d'urgence sur l'offre de transport la nuit entre 3 et 6 heures.. "

Avant de parler des consommateurs, puis des transports,
pourquoi ne pas parler avant tout des commerçant de boissons alcoolisées ?