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Balthasar Glättli plaide pour l'abandon de la présidence à deux chez les Verts

Balthasar Glättli. [PETER KLAUNZER]
Balthasar Glättli, conseiller national Vert zurichois / L'invité de la rédaction / 11 min. / le 31 décembre 2015
Le modèle de coprésidence à la tête des Verts n'a pas convaincu Balthasar Glättli, a-t-il déclaré jeudi à la RTS. Il souhaite, à titre personnel, que le parti revienne à une présidence classique.

Alors qu'Adèle Thorens ne briguera pas un nouveau mandat à la coprésidence des Verts, le chef de groupe des écologistes au Parlement, le Zurichois Balthasar Glättli, a indiqué dans le journal du matin de la RTS qu'il n'adhérait plus à ce mode de fonctionnement.

"Nous avons cherché à contrer le modèle classique avec deux femmes qui nous ont permis une présence sur le terrain dans les deux régions linguistiques les plus importantes. Mais, à mon avis, si l'on regarde dans les médias, ça n'a pas aussi bien joué qu'espéré (...) Ce n'est pas à moi de décider le type de présidence à l'avenir, mais aux délégués... Mais je pense qu'il serait mieux d'avoir une présidence unique", a-t-il expliqué.

S'il écarte une candidature de sa part à la présidence, Balthasar Glättli précise également qu'il juge très important de renforcer de nouveau la place de la Romandie au sein du bureau du parti. "J'espère que Lisa Mazzone lancera sa candidature pour le bureau du groupe."

Lutte contre un Etat fouineur

Revenant aussi sur le référendum sur la loi sur le renseignement qui vient de recueillir le nombre de signatures nécessaire (Lire: Les Suisses voteront sur la loi sur le renseignement et sur l'asile), le conseiller national a concédé que le contexte de menace terroriste en Europe n'était pas favorable aux référendaires. "Mais c'est une question de principe de mener cette lutte, pour la préservation de la sphère privée, pour la lutte contre un Etat fouineur."

Balthasar Glätltli souhaite plutôt que la coordination entre les polices soit améliorée et que les informations possédées par les autorités soient mieux exploitées: "J'aimerais mettre en avant que ces terroristes étaient connus par les services de renseignement ou même par la police (...) Le problème n'est pas qu'on n'a pas assez d'informations, mais trop d'informations".

jzim

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D'accord avec Moritz Leuenberger sur le Gothard

Balthasar Glättli a également jugé positivement la démarche de l'ancien conseiller fédéral Moritz Leuenberger, qui a vertement critiqué le deuxième tube du Gothard.

"Je trouve que Moritz Leuenberger a saisi l'occasion pour nous dire que c'est bien une question politique (...) C'est une bonne tradition de se restreindre [de commenter la politique du gouvernement] en tant qu'ex-conseiller fédéral. mais quand il s'agit d'une question fondamentale, alors je trouve que l'on a la permission de s'en mêler."